Le 15 mars prochain auront lieu les élections municipales. Elles représentent un rendez-vous et un enjeu majeurs, car c’est au niveau des communes que se prennent nombre de décisions qui concernent l’environnement, avec les compétences des maires, et que se déclinent les politiques publiques d’État ou des grandes collectivités. Populations affectées par les inondations en lire la suite

Le 15 mars prochain auront lieu les élections municipales. Elles représentent un rendez-vous et un enjeu majeurs, car c’est au niveau des communes que se prennent nombre de décisions qui concernent l’environnement, avec les compétences des maires, et que se déclinent les politiques publiques d’État ou des grandes collectivités.

Carte ocan_Source2Populations affectées par les inondations en zone côtière – Agence européenne de l’environnement
En 2020, les élections municipales prennent aussi un relief particulier, avec l’urgence écologique et climatique qui nous interpelle tous. Pour la biodiversité, le rapport de l’IPBES de 2019 annonce une 6° disparition des espèces due à l’activité humaine démesurée et les récentes cartes des effets du dérèglement climatique en Europe alertent sur ses conséquences dramatiques.

Cistude Nature, association régionale de protection de la nature mobilisée sur la connaissance et la conservation de la biodiversité, tient, en tant qu’association citoyenne responsable, à exprimer des attentes à l’attention des citoyennes et des citoyens, dont les futures équipes municipales, afin que les territoires communaux, socle de vie et de l’aménagement du territoire, jouent enfin pleinement leurs rôles pour répondre aux défis qui interpellent la société et les générations futures.

 

 

Cistude Nature exprime ainsi des attentes phares ou exemplaires pour la biodiversité, dont l’homme :

Pour un urbanisme soutenable :
Réaliser des atlas de la biodiversité communales et s’en servir pour réfléchir l’aménagement du territoire communal, afin d’y privilégier l’intégration des enjeux environnementaux et de la trame verte et bleue, dont les espaces de continuités écologiques ;
S’inscrire résolument dans un aménagement économe du territoire communal, afin de contenir l’étalement urbain, d’affirmer les coupures d’urbanisation et de respecter les espaces agricole et forestier, et ceux abritant des enjeux écologiques.

Pour sauvegarder la biodiversité :
Eviter les projets qui balafrent les paysages et tronçonnent la biodiversité, et éviter et réduire les impacts néfastes de ceux reconnus possibles, la compensation étant une tentative d’ultime recours, tout n’étant pas compensable, et l’objectif doit être l’absence de perte nette de biodiversité ;
Protéger la biodiversité avec les outils de proximité disponibles, comme les arrêtés de protection de biotope pour les espèces et pour les habitats et les réserves naturelles ; 10 % du territoire devraient être réellement protégés, afin de contribuer à la stratégie nationale ;
S’appuyer sur les solutions apportées par la Nature, pour protéger, gérer et restaurer des écosystèmes afin de relever les défis de société de manière efficace et adaptative, avec aussi le bien-être humain et les bénéfices pour la biodiversité ;
Soutenir les Plans d’Actions sur leur territoire en faveur des espèces menacées et les acteurs, dont les associations, qui s’y emploient.

Pour préserver la diversité biologique des forêts communales :
Laisser les rémanents après les coupes, préserver les sols, interdire tout traitement chimique et développer une gestion naturelle comme PROSILVA

Pour repenser l’aménagement du littoral :
Etablir les volets maritimes des schémas de cohérence territoriaux (SCOT) en tenant compte des orientations des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et du schéma régional d’aménagement et de développement du territoires (SRADDET) ;
Revoir l’aménagement du littoral, avec la question fondamentale, « Combattre avec quoi ou comment reculer ? » ;
Accompagner la réserve foncière du Conservatoire du Littoral et des Départements au titre des ENS pour atteindre l’objectif national de 30 % du littoral protégé ;
Poursuivre et augmenter l’effort sur l’assainissement littoral pour anticiper les effets démographiques et du changement climatique sur les zones côtières.

Pour protéger la santé humaine :
Adopter des mesures restrictives sur l’utilisation de produits phytosanitaires près des équipements collectifs et aussi près des habitations.

Pour la citoyenneté :
Décliner volontairement NéoTerra à l’échelle du territoire communal, où l’implication des élus locaux est déterminante pour réussir ce programme régional ;
Inventer une nouvelle gestion du territoire communal, en associant les citoyens à la réflexion et aux décisions sur l’intégration des enjeux environnementaux, en dépassant la simple concertation ;
Impliquer les citoyens dans des démarches de sciences participatives à l’échelle communale ou intercommunales pour la connaissance, la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, l’utilisation des produits phytosanitaire… ;
Impliquer les groupes scolaires communaux dans les Aires Terrestres Éducatives et les Aires Maritimes Éducatives.

Face à l’indispensable transition écologique et climatique que nous devons réussir collectivement, les territoires communaux en constituent le socle géographique et sociétal. Cistude Nature formule le vœu pressant que tous les responsables et visionnaires s’emparent de cette réalité, en particulier les futures équipes municipales avec celles des intercommunalités et des métropoles qu’elles éliront. Il y va de notre avenir commun. Les municipales ont rendez-vous avec la Planète.

Directeur de Cistude Nature
Christophe Coïc – 06 89 35 87 27 – christophe.coic@cistude.org

Contact presse :
Carine Lecoeur – 06 77 89 40 90 – carine.lecoeur@cistude.org

Cistude Nature
Chemin du Moulinat
33185 LE HAILLAN

CP à télécharger en pdf : 20200217ElectionsmunicipalesCP

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