Au moment où les blocages de dépôts par les agriculteurs s’achèvent et où les prix de l’essence bondissent, l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) est venue au Club de la Presse pour faire connaître sa vision de l’avenir. « Notre démarche tient au fait que notre industrie pèse lourd dans l’économie, mais qu’elle subit également des lire la suite

Au moment où les blocages de dépôts par les agriculteurs s’achèvent et où les prix de l’essence bondissent, l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) est venue au Club de la Presse pour faire connaître sa vision de l’avenir.

« Notre démarche tient au fait que notre industrie pèse lourd dans l’économie, mais qu’elle subit également des critiques sur la transition écologique. Or les pétroliers se préoccupent de celle-ci. Nous travaillons notamment sur les énergies renouvelables, les batteries électriques, le recyclage des plastiques, la reforestation et le développement durable. »

Francis Duseux, le président de l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) fait un tour de France pour expliquer la situation telle qu’elle est vue par la quarantaine de sociétés qui exploitent les ressources du pétrole et du gaz dans notre pays. Et le passage en Nouvelle-Aquitaine n’était pas innocent puisqu’à Parentis en 1954 commença la première extraction du précieux combustible, et que la production est encore de 12.000 barils par jour. Ce qui en fait le premier site d’extraction français.

L’électricité en tête

Mais le pétrole est-il encore un produit d’avenir, au moment où l’idée de transition énergétique est de plus en plus mise en exergue ? Francis Duseux admet un contexte international morose, « depuis la crise qui a amené l’OPEP à cesser de réguler le marché, et où le baril est tombé en janvier 2016 au plus bas (30,7 dollars contre 19,5 en 2002). La croissance mondiale est toujours forte. Mais il y a une baisse des investissements dans l’amont pétrolier : on est passé de 680 milliards de dollars en 2014 à une prévision de 397 à 413 milliards cette année. Nous allons vers un nouveau choc pétrolier. »

De façon assez paradoxale, il estime « que c’est plutôt une bonne nouvelle pour le climat : en effet, pour réduire les émissions de CO2, il faut que le prix du pétrole soit élevé. Ainsi on mettra plus facilement en place les énergies renouvelables. » Le solaire et l’éolien se rejoignent cependant sur un champ d’énergie unique, que même les tenants du pétrole placent en tête, toutes catégories : l’électricité.

« Le nucléaire ne sera jamais majoritaire, prédit le président, et le charbon, qui représente 40% de la production électrique mondiale, est un ennemi du climat. Depuis l’an 2000, on ne brûle plus de fuel lourd dans les centrales thermiques. Le gaz est le meilleur compromis, il est moins polluant que le pétrole. » Il évalue à 20% du parc le nombre de camions actuellement au diesel, qui passeraient au gaz d’ici vingt ans.

Il n’étonnera personne que les pétroliers estiment que « la consommation de pétrole va continuer d’augmenter au niveau de la planète. Et il y a encore, rien qu’en France, 10 millions de personnes qui se chauffent au fuel domestique. Cela représente pour l’Etat 37,6 milliards de taxes. Mais le 21ème siècle sera celui de l’électricité. »

Et de citer les prévisions de croissance du parc automobile électrique, « pas encore en Europe ou dans l’OCDE mais en Chine, en Inde, etc…, cela représentera deux milliards de véhicules en 2040 ! »

Si l’on compte les véhicules hybrides rechargeables, une transition réelle peut intervenir, et les pétroliers se préoccupent de la fabrication et du recyclage des batteries. « Nous aurons également un rôle accru à jouer pour recycler les matières plastiques. Ce qui compte, c’est la destruction chimique du CO2, des recherches sont en cours, et nous en lançons d’autres sur des processus de reforestation. Les arbres sont des puits de carbone, il faut replanter de manière intelligente, partout. »

Le premier gisement de pétrole français se trouve au cœur d’un vaste massif forestier, celui des Landes, à Parentis. Pour Jean-Pascal Simard, de l’entreprise canadienne Vermilion Energy qui exploite le site, « notre particularité ici est de travailler dans un environnement sensible. Au-delà des huit millions de tonnes que nous extrayons chaque année, nous avons créé deux écoserres horticoles de 15 hectares chacune, qui produisent 7500 tonnes par an. Cela a créé 250 emplois sur un total de 800, et a fait économiser 10.000 tonnes de CO2. »

Des technologies pour les géosciences sont par ailleurs développées à Pau, notamment en géothermie profonde et stockage géologique, par la filiale Pôle Avenia.

Et Francis Duseux de conclure : « Il suffirait d’une taxe de 0,2 centimes d’euro par litre d’essence en France pour financer toute la reforestation… »

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Contact : Service de presse, Christelle Dupouy, mail www.cdupouy@vermilionenergy.com

tél 05 58 82 96 35

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