Le second volet du Printemps du Club avait pour cadre la Bibliothèque Mériadeck, au dernier jour de l’exposition « la face cachée de la Une », montée en partenariat avec le Club de la Presse, l’IJBA et Sud Ouest. Deux questions lors de ce nouveau rendez-vous : « L’économie des médias menace-t-elle la liberté d’information? »(débat animé par Marie-Christine Lipani, lire la suite

Le second volet du Printemps du Club avait pour cadre la Bibliothèque Mériadeck, au dernier jour de l’exposition « la face cachée de la Une », montée en partenariat avec le Club de la Presse, l’IJBA et Sud Ouest. Deux questions lors de ce nouveau rendez-vous : « L’économie des médias menace-t-elle la liberté d’information? »(débat animé par Marie-Christine Lipani, maître de conférences à l’Ijba) et «  Grands reportages : à quel prix ? » (débat animé par Bruno Béziat, responsable adjoint des pages Gironde de Sud Ouest, lauréat du Prix Varenne).

En presse écrite, en presse hebdomadaire régionale (PHR) ou  en presse quotidienne régionale (PQR) doit-on parler d’ancienne presse ou de nouvelle presse ? Réponse : des deux à la fois. Crise ou pas, le salut est dans le mouvement, pas dans la fuite en avant. Si de prime abord la PHR peut paraître la plus classique et « la moins en souffrance » côté diffusion et recettes publicitaires, comme le reconnaît Vincent David, directeur des éditions de Courrier de Gironde et président du SPHR, « on rogne sur les équipes rédactionnelles » même si le credo est « de s’en sortir par la qualité ». Oui, cela ressemble à de la schizophrénie, admet Stéphane Vacchiani, directeur de la communication et du développement événementiel de Sud Ouest. Un titre, un groupe décrits comme « une dame de 70 ans encore ado dans certains domaines ». Pour continuer à avancer « la vraie réponse est de rester journaliste » et « se différencier par l’expertise et l’écriture. »

Cendrine Martinez , directrice générale déléguée de La Tribune Bordeaux affiche la couleur : « Nous voulons être le France 3 de la presse économique » en associant « la nouvelle économie, le numérique, les territoires » et en créant « une communauté de décideurs, de chefs d’entreprises, de startupers, d’institutions. » Et tant pis, tant mieux, selon le positionnement adopté, si le journalisme se mue en animateur d’événements.

Ne soyons pas dupes : sans les institutions et les collectivités certaines tentatives d’élaboration de modèles économiques novateurs auraient déjà capoté. Parlant  de « l’expérience journalistique » de « Rue 89 Bordeaux, Walid Salem, son directeur de la publication, n’a pas caché que ce pure player est sur la corde raide. «  Les annonceurs et la publicité sont notre pilier » a-t-il admis. En France, « les lecteurs attendent la détresse pour venir en aide. » Même si «celui qui doit payer l’info est celui qui la lit », le pli n’a pas encore pris. Pour rester le plus indépendant possible, Rue 89 Bordeaux s’apprête à lancer une campagne de financement participatif  et proposer des services supplémentaires moyennant abonnement.

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