« Connaître l’esclavage d’hier pour combattre celui d’aujourd’hui« , voici en résumé la raison majeure de construction d’un Mémorial contre l’Esclavage à Bordeaux, pour Karfa Diallo, directeur de l’association Mémoires et Partages. Patrick Serres, président de Mémoires et Partages, et Karfa Diallo, directeur de l’association, présentaient au Club de la Presse leur projet de Mémorial contre l’Esclavage, lire la suite

« Connaître l’esclavage d’hier pour combattre celui d’aujourd’hui« , voici en résumé la raison majeure de construction d’un Mémorial contre l’Esclavage à Bordeaux, pour Karfa Diallo, directeur de l’association Mémoires et Partages.

Patrick Serres, président de Mémoires et Partages, et Karfa Diallo, directeur de l’association, présentaient au Club de la Presse leur projet de Mémorial contre l’Esclavage, une version bordelaise du Mémorial de l’Abolition de l’Esclavage de Nantes, Nantes et Bordeaux ayant été les deux ports principaux du commerce triangulaire en France. Mais si Nantes a surtout profité de la traite négrière, Bordeaux a bâti sa richesse au 18ème siècle sur l’exploitation des esclaves. La reconnaissance de ce fait a été très tardive dans la capitale girondine et les salles consacrées au sujet au Musée d’Aquitaine, une statue d’affranchie sur les quais et quelques plaques apposées ci et là ne font pas le compte pour Karfa Diallo.

« Les esprits ont évolué sur la traite des Noirs et l’esclavage » reconnaît Patrick Serres, « les esprits se sont ouverts« . Il pense qu’un projet de Mémorial contre l’Esclavage est aujourd’hui susceptible d’être accepté une dizaine d’année après un essai manqué. L’architecte Julie Druillet a essayé de lui donner corps.

Il est vrai qu’aujourd’hui Mémoires et Partages a élargi son action aux différents types de mémoires. Un Mémorial contre l’Esclavage traiterait aussi bien de l’histoire de l’esclavage sous ses différentes formes et dans des espaces différents que de la Shoah ou de l’exploitation des travailleurs étrangers dans les Pays du Golfe ou à notre porte.

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Ce Mémorial qui comprendrait une Ecole des Mémoires, un espace d’archives et d’exposition, un auditorium, entre autres, pourrait être construite sur la Rive Droite, près de Darwin et du Parc aux Angéliques. Pour cela, il faudra réunir 1,2 M € environ que Mémoires et Partages attendent d’une souscription publique, du mécénat d’entreprises et des collectivités locales. Ce serait le cœur d’un réseau que l’association a déjà constitué avec d’autres villes françaises (La Rochelle, Le Havre, Nantes, Paris, Poitiers, Port au Prince et Fort de France) et étrangères (Conakry, Dakar, Fès, Gorée, Harlem, Montréal, Rio de Janeiro et Tunis).

Ce Mémorial permettrait de « comprendre les mécanismes de l’exploitation et de la déshumanisation des Hommes« . Il répond pour ses prescripteurs « au besoin vital de partages ces combats pour la liberté et l’égalité avec d’autres mémoires pour une solidarité et une fraternité vraies« .

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