Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles et vice-président aux Mobilités de la Métropole est venue présenter sa politique municipale au Club de la Presse, vendredi 1er octobre. Son slogan de campagne, lors des élections de 2020 était « transition écologique et justice sociale« . Un an après, comment cela se traduit-il sur le terrain ? La déclinaison de lire la suite

Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles et vice-président aux Mobilités de la Métropole est venue présenter sa politique municipale au Club de la Presse, vendredi 1er octobre. Son slogan de campagne, lors des élections de 2020 était « transition écologique et justice sociale« . Un an après, comment cela se traduit-il sur le terrain ?

La déclinaison de ce slogan de campagne se faisait à travers trois défis : écologique, de justice sociale et enfin démocratique.

Le premier défi est aujourd’hui, pour l’élu écologiste, « bien compris de tout le monde. Le changement climatique, la chute de la biodiversité » sont évidentes.

Pour le second, la justice sociale, « notre société est riche mais de plus en plus inégalitaire« . A Bègles, « le nombre de passages au CCAS (le Centre communal d’action sociale) a augmenté. En particulier les jeunes et les familles monoparentales. On distribue aujourd’hui de l’aide alimentaire aux étudiants ! »

Quant à l’enjeu démocratique, « seulement 30% des électeurs se déplacent aujourd’hui. Il faut réenchanter la politique. La démocratie est trop représentative, pas assez participative« .

Face à ces trois défis, Bègles se veut « résiliente, coopérative et solidaire« . Le premier défi conditionne les deux autres : « si on ne fait rien sur le changement climatique, cela va accélérer les deux autres défis« . « Et la paupérisation, c’est la montée des populismes. »

Comment la ville répond-elle à ces trois défis : « par une stratégie systémique et par petites touches« .

Exemple, en matière d’éducation. « L’éducation est le premier budget de la ville. » Sont mis en place « la végétalisation des écoles », « l’apprentissage pédagogique en lien avec la nature« , « les questions sur le genre (avec une réaffectation des espaces dans la cour) »… « Les abords des écoles où des préconisations d’accompagnement » sont proposées (et bientôt une piétonisation de ces abords). Les activités péri-scolaires seront « un lieu de continuité pédagogique. « La question des 4 jours ou 4 jours et demi de classe sera reposée. »

Globalement, le défi écologique se traduit par plusieurs mesures.

En matière de mobilité, le maintien de « la généralisation à 30 des limitations de vitesse intra-rocade« , « plus de place aux pistes cyclables et couloirs de bus« , « la création de sens uniques« …

En matière d’aménagement, il faut développer « la végétalisation de la commune » (actuellement déjà « 22% de la commune est en espaces naturels » mais il s’agit de « sanctuariser les espaces verts existants » et de repérer les « arbres remarquables« ), des projets de nouveaux espaces verts existent (« Parc des Sœurs de la Charité« , deux parcs dans le nouveau projet Euratlantique – sans compter la « pérennisation des jardins partagés et de la ferme pédagogique« ).

En matière sociale, le défi se traduira par des constructions (création d’un « espace temporaire d’insertion » pour résorber les squats existants, « avec un accompagnement social fin et individualisé » grâce aux soutiens de la Métropole et du Diaconat), le portage à domicile des repas pour les seniors (dans le droit fil de ce qui a été fait pendant la crise du Covid) et l' »objectif 100% bio et local avant la fin du mandat« …

A été également abordée, la question de la reprise de la Papeterie de Bègles. Le Maire n’a pas caché son intérêt pour un « projet coopératif des salariés » qui concernerait le « recyclages des papiers de la Métropole pour fabriquer un matériau d’isolation« .

Quant au défi démocratique, il se traduit par une « concertation sur les rythmes scolaires« , des « forums de questions« , et, par exemple en direction des jeunes, un Conseil Municipal des Jeunes et les « maraudeurs du Net« …

Le vice-président de la Métropole en charge des Mobilités, ne pouvait échapper à des questions sur le Schéma voté récemment. Il l’a défendu évidemment en insistant sur les futurs bus au biogaz, électriques et pourquoi pas à hydrogène… et bien sûr sur le RER métropolitain pour lui capital. Quant à l’aménagement de la Route de Toulouse, il a insisté sur ses propositions sans s’appesantir sur ses divergences avec son voisin villenavais.

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