[COLLECTIF « ON NE SE TAIRA PAS »] Semaine de la Saint-Valentin : Bolloré toujours fou amoureux des poursuites-bâillons C’est une relation qui dure. Ce mardi 12 février se tient le 16e procès opposant Vincent Bolloré à des journalistes en seulement deux ans. Le collectif On Ne Se Taira Pas, qui regroupe des médias, associations et syndicats, qui luttent contre les « poursuites bâillons » et pour la liberté d’information, se prépare à une lire la suite
[COLLECTIF « ON NE SE TAIRA PAS »]
Semaine de la Saint-Valentin : Bolloré toujours fou amoureux des poursuites-bâillons
Ce 1 février se tien le 1e procès opposant Bolloré à des journalistes e collectif On Ne Se Taira Pas, qui regroupe des , Saint-Valentin
L’actualité judiciaire de cette semaine démontre
que Vincent Bolloré aime l’information, à condition qu’elle ne soit pas critique ses activités, en particulier en Afrique. Ce 12 février doit se tenir le procès en appel du journaliste Tristan Waleckx et de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, relaxés en première instance le 5 juin 2018 par le TGI de Nanterre, au sujet d’un reportage qui portait notamment sur les activités de Bolloré [1]. Diffusé dans Complément d’Enquête en avril 2016, ce reportage avait Tristan Waleckx recevoir le Prix Albert Londres en 2017 [2] il est toujours poursuivi pour diffamation , ainsi qu’au tribunal de commerce où le groupe Bolloré lui réclame 50 millions d’euros pour « dénigrement » [3] et au tribunal de Douala pour les passages concernant les plantations camerounaises. Pour Bolloré, définitivement, quand on aime on ne compte pas (le nombre de procès) !jeudi 14 février s’ouvre le procès de Benoît Collombat pour un chapitre du livre « Informer n’est pas un délit » ( ) dans lequel e journaliste de Radio France premier procès en diffamation que lui avait intenté Bolloré pour un reportage sur ses activités camerounaises diffusé dans l’émission « Interceptions » en mars 2009.
Cette passion de l’homme d’affaire pour une information dénuée de critiques, déjà souligné l’année dernière dans une tribune collective de journalistes, médias et associations [5], est toxique pour la liberté d’expression.
Le collectif On Ne Se Taira Pas appelle M. Bolloré à cesser sa relation fusionnelle avec les poursuites-bâillons qui empoisonnent la démocratie !
Notes :
[1] A cette occasion, lesoirée débat avec Emmanuel Elong, témoin à ce procès et représentant des « riverains des plantations Socfin/Bolloré » au Cameroun
collectif français contre l’accaparement des terres, auquel appartiennent plusieurs organisations également membres du collectif On Ne Se Taira Pas, organise le mercredi 13 février une[2] Lors d’un procès, l’avocat de Vincent Bolloré à d’ailleurs accusé Tristan Waleckx de « s’être auto-octroyé le prix Albert Londres pour avoir une protection », amenant le jury du Prix à publier un communiqué le 9 avril 2018 : « Non, Monsieur Bolloré, Tristan Waleckx ne s’est pas auto-octroyé le Prix Albert Londres ».
[3] En première instance, le tribunal de commerce a débouté Bolloré le 12 juin 2018. Le procès en appel s’est tenu le 30France 2 : Bolloré demande à revenir devant le tribunal de commerce« , 30/01/2019).
janvier dernier, la décision sera rendue le 27 mars 2019 (AFP, «[4] Détails de la lutte des communautés locales contre les accaparements de terres.
[5]
Contacts presse :
Paris, le 11 Février 2019