Depuis le départ du président bolivien Evo Morales, poussé à la démission par un volte-face de l’armée et la police, faisant suite à un rapport controversé de l’Organisation d’états américains (OEA), la suite des événements et violences ne peut laisser l’ombre d’un doute : un violent coup d’état est en cours et la répression, voire les assassinats sommaires de partisans lire la suite

Depuis le départ du président bolivien Evo Morales, poussé à la démission par un volte-face de larmée et la police, faisant suite à un rapport controversé de lOrganisation d’états américains (OEA), la suite des événements et violences ne peut laisser lombre dun doute : un violent coup d’état est en cours et la répression, voire les assassinats sommaires de partisans de lancien chef de lEtat, dorigine indigène, se multiplient.

Dans ce contexte, le journalisme est une nécessité. Rendre compte de la réalité de terrain est indispensable pour connaître la vérité.

Le gouvernement de facto, dirigé par la présidente autoproclamée Jeanine Añez, a décidé de sen prendre aux journalistes des médias publics boliviens, ainsi que des médias étrangers, considérés proches des soutiens dEvo Morales.

 La vérité première victime

 Avant même la démission dEvo Morales, les violences contre les journalistes avaient été une des premières armes de lopposition de droite ultra-conservatrice, voire raciste, bolivienne.

Assimiléà des partisans du gouvernement, les journalistes et travailleurs des médias du service public ont été agressés, humiliés et empêchés de travailler. Les membres du gouvernement ont été harcelés, séquestrés, leurs maisons incendiés, ils ont été contraints de démissionner sous la contrainte de représailles contre leurs familles.

Cest dans ce contexte là quEvo Morales sest vu forcé à démissionner pour mettre un terme à la violence de lopposition et éviter un bain de sang.

Le rapport de lOEA, une organisation avec une histoire marquée par lalignement sur la politique des Etats-Unis, qui se poursuit aujourdhui dans son acharnement contre Cuba, Nicaragua et le Venezuela, est contesté y compris par des chercheurs américains du Centre pour la recherche économique et politique (CEPR, center for economic and policy research) de Washington.

 Journalistes persécutés

 Aujourdhui en Bolivie, des journalistes sont persécutés pour les empêcher de rendre compte des faits.

Ce week-end, des journalistes argentins de quatre médias différents ont dû se réfugier dans lambassade argentine et être exfiltrés vers leur pays.

Les médias Bolivia TV, Abya Yala TV et plusieurs autres ont été attaqués, le directeur de Radio Patria Nueva a été attaché à un poteau et maltraité.

La ministre de la communication du gouvernement factieux, Roxana Lizárraga, a intimidé les professionnels du journalisme qui couvrent les manifestations affirmant que « le gouvernement agira selon la loi contre les journalistes qui soutiennent la sédition ». Ce sont des menaces intolérables contre la liberté dinformation et la liberté de la presse.

Ce quil se passe en Bolivie est un coup d’état sanglant. Le SNJ et le SNJ-CGT appellent tous les journalistes français et francophones à ne pas avoir peur des mots et à appeler les choses par leur nom. Nous apportons également toute notre solidarité à tous nos collègues boliviens et sudaméricains, par lintermédiaire de la FEPALC et la FIJ.

Source : http://www.snj.fr/article/coup-d%E2%80%99%C3%A9tat-en-bolivie-l%E2%80%99information-et-le-journalisme-pers%C3%A9cut%C3%A9s-288355493

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