La « Tour de Piges », surnom de la commission pigistes du Club, a souhaité organiser des rencontres entre journalistes de plusieurs générations. Les deux premières ont abouti à un panorama de l’état des médias, afin de fournir de nouveaux débouchés, et à une étude des podcasts. Le 7 mars dernier, au deuxième étage du Club de lire la suite

La « Tour de Piges », surnom de la commission pigistes du Club, a souhaité organiser des rencontres entre journalistes de plusieurs générations. Les deux premières ont abouti à un panorama de l’état des médias, afin de fournir de nouveaux débouchés, et à une étude des podcasts.

Le 7 mars dernier, au deuxième étage du Club de la presse, dénommé « la Tour de Piges », Elsa Dorey avec les deux autres animatrices des pigistes Ariane Puccini et Amélie Kolk, a présenté à une quinzaine de journalistes, principalement femmes et pigistes, les activités de cette équipe. « La réunion d’aujourd’hui, souligne-t-elle, est liée à un constat de manque d’informations sur l’actualité des médias. L’appui des journalistes honoraires ou seniors a été sollicité pour rechercher des informations. »

Philippe Loquay, vice-président du Club, Philippe Roy, président de l’Union des Photographes et Jean-Pierre Spirlet, chargé de mission seniors, ont répondu à cet appel.

Quentin Guillon rappellera tout d’abord que plusieurs abonnements sont accessibles par le biais du Club:  la Lettre Pro de la Radio, la Newsletter d’Arrêt sur Images, et les Clés de la presse, en plus de Press Readers et de Sud Ouest (papier et web). « Il serait souhaitable, propose-t-il, d’extraire des infos de tous ces supports afin de soutenir les recherches des pigistes. »

L’équipe avance l’idée d’un rendez-vous régulier qui fasse la revue de l’actualité des médias, et dans un deuxième temps, des rendez-vous plus thématiques avec des invités. Après un large tour de table au cours duquel des questions sont mises en liste et des suggestions de contacts proposées, Ariane Puccini évoque le plan de travail suivant, qui résume les actions à mener:

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« Il faut mettre en place une veille de l’actualité média, avec l’appui des seniors qui accepteraient de faire une revue de presse. Et nous devons fixer les thèmes provisoires à explorer pour les prochaines réunions »

Après discussion, les thèmes retenus sont en priorité sur la radio : « Les podcasts et les pigistes », « Les filières radio, avec un invité responsable radio », « Les possibilités de la TNT radio? », « Les émissions à format long: qui sont les rédacteurs? ».

Viennent ensuite « Les filières de formation gratuites, prises en charge ou très peu coûteuses », « Les conditions légales et réglementaires, avec un juriste? ».

Une première réunion de cet atelier est fixée au mardi 30 avril à 12h30, sur le thème: « Les podcasts et les pigistes ». Elle sera précédée d’un « Atelier d’actualité des Médias », dont Philippe Loquay accepte d’organiser le premier volet.

 

Une revue de presse solide

 

Et le 30 avril dernier, la Tour de Piges accueillait à nouveau une rencontre inter-générations. En deux étapes : actualité des médias, et travail sur les podcasts.

Sur la première, Philippe Loquay avait préparé une revue de presse considérable, riche et très détaillée (qu’il tient à disposition des membres du Club sur demande auprès de Laura Bonvalot).

« Elle représente l’équivalent de 50 pages, et pourtant, elle n’est pas exhaustive, explique-t-il, j’ai fait une revue des médias sur les deux derniers mois, en notant les infos qui paraissaient les plus intéressantes : sur l’évolution et les tendances de chaque média, les nouvelles opportunités, les conditions d’exercice du métier, les hommes et les femmes qui changent de fonction ou d’employeur, les réunions, les rencontres, la documentation. Par contre, sur la formation, je n’ai rien trouvé. »

Il fait appel aux volontaires qui voudraient continuer cette collecte, notamment à partir des ressources du Club.

La deuxième partie de la réunion portait sur les perspectives des podcasts. Klervi Le Cozic et Hélène Lerivrain ont fait une recherche sur ces supports de diffusion, dont l’usage monte en flèche aujourd’hui. Avec la mise à disposition plus large de ces fichiers audio et vidéo en accès automatique, pas uniquement par les blogs mais désormais par des sites de médias classiques, les pigistes pourront-ils trouver des collaborations intéressantes – et rémunérées – avec les diffuseurs en podcasts? Hélène Lerivrain s’est renseignée sur les « podcasts natifs » et a découvert que le premier avait été lancé chez nous en 2002 par Arte Radio. « Il existe toujours. » Un témoignage dans la salle : « J’ai travaillé à Arte Radio, ils aiment les sujets à la première personne. Il faut raconter sa vie. »

Que pourraient-ils demander d’autre à des pigistes ? « Des sujets vécus, par exemple un enregistrement d’un médecin, d’un malade, avec deux micros. » Elle cite encore BoxSons, créé avec Pascale Clark il y a 18 mois. « Mais il n’existe plus, il avait été créé sur le modèle du tout gratuit. On peut cependant encore les écouter sur leur site. »

Sur ce modèle d’individus que l’on fait parler, il y a aussi Louis Media, plateforme récente avec des sujets autour du féminisme. Et Nouvelles Écoutes ou Binge Audio. Néanmoins le constat de plusieurs journalistes est « qu’il n’y a pas beaucoup de piges dans ce secteur. »

Klervi Le Cozic note que plusieurs quotidiens régionaux commencent à s’y mettre. « Les bons exemples, dit-elle, sont Ouest-France, qui propose les dessous d’une enquête, Le Télégramme (podcasts locaux), Le Progrès (40 ans de faits-divers), L’Yonne Républicaine qui ont un accès rapide, L’Est Républicain et 20 Minutes qui proposent des flashes d’infos, et Sud Ouest qui a des podcasts sur le sport, la musique ou le vin. »

Des partenariats ont permis à des pigistes une meilleure prise en charge. Ainsi Ouest-France et le Mémorial de Caen ont-ils répercuté des lettres de soldats de la seconde guerre mondiale. « Un pigiste a été pris en CDD et ensuite à mi-temps pour traiter ces lettres. »

 

 

 

 

 

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