Photo Manon Davis - Annuaire 2024

A 22 ans, Manon Davis vient de remporter l’édition 2024 du concours “Croquez le Club !” Ses visuels illustreront l’annuaire professionnel du Club de la Presse de Bordeaux - Nouvelle-Aquitaine. L’étudiante en formation de design graphique succède à l’une de ses consoeurs, Camille Gabin. Fraîchement lauréate, elle nous livre un peu de son histoire.

Peux-tu te présenter et nous expliquer ce que tu fais à Bordeaux ?

Je m’appelle Manon Davis, j’ai 22 ans et je suis franco-américaine. J’ai grandi dans différents endroits du monde : la France, les Etats-Unis, l’Inde et le Congo. Cela fait maintenant trois ans que j’étudie à Bordeaux. Je suis actuellement en troisième année de “Design graphique” à L’Institut Supérieur des Arts Appliqués (LISAA) à Bordeaux. 

Comment as-tu entendu parler du concours “Croquez le Club” ?

J’ai participé l’année dernière à ce concours, grâce à ma formation en graphisme et communication à “Sup de pub” à Bordeaux. C’est ma professeure qui a proposé à toute ma classe de participer à ce concours. Nous avons chacun travaillé de notre côté, tout en étant accompagnés par notre professeure. 

Quelle a été ta démarche pour que ton travail corresponde à l’esprit du Club de la presse ? As-tu rencontré des difficultés ? 

Le projet m’a beaucoup plu dès le départ. J’ai trouvé ça intéressant car il fallait trouver ce qui allait parler le plus, seulement avec l’image. Il fallait trouver les références visuelles qui permettent au mieux de distinguer les différentes catégories du club (journalistes, intervenants d’éducation aux médias, communicants). 

J’avais envie de faire quelque chose de différent, qui sorte un peu du lot. Au début j’ai eu du mal, j’ai essayé de faire quelque chose qui allait me plaire, puis c’est venu assez naturellement. C’est réellement au cours de la dernière semaine que j’ai trouvé l’inspiration. J’ai travaillé aussi en suivant mes goûts, notamment dans les formes et les couleurs choisies. Mes préférences personnelles correspondaient bien au projet donc je me suis éclatée à le réaliser. 

Pourquoi le graphisme ? 

J’ai toujours été très créative et j’ai toujours aimé créer de manière générale, que ce soit graphique, dessins, poterie, danse, etc. Mais ce qui me plaît dans le graphisme, c’est que c’est au service de la communication. Il y a un challenge, des contraintes, il faut trouver ce qui va parler aux gens. Ça n’est pas du dessin pour du dessin. 

Comment qualifierais-tu ton style ? 

J’aime beaucoup les couleurs, mais aussi les formes douces et arrondies. Je joue avec  plusieurs styles en fonction du support et du projet. Quand on travaille dans la communication, avoir un style c’est bien mais on ne travaille pas que pour soi, on doit systématiquement penser au public. Je me laisse guider par mes intuitions. 

Comment travailles-tu ? C’est quoi ta méthode ? 

La plupart du temps, je griffonne sur mon cahier avant de passer au travail sur mon ordinateur ou ma tablette graphique. Je réalise un gros travail de veille en ligne pour chercher des inspirations avant de me mettre à la création. Je consulte notamment Pinterest pour voir ce qu’il se fait dans le monde du graphisme. J’ai aussi plein de livres de graphisme et d’histoire de l’art, ainsi que des affiches dans ma chambre pour m’inspirer. Je suis notamment une grande fan du publiciste Villemot ! Ce sont réellement mes stages et mes expériences qui forgent ma méthode. Cela me permet d’ouvrir mon regard mais aussi de m’améliorer rapidement et de développer différents styles. C’est hyper enrichissant et c’est ça qui me permet d’être créative. Cela me pousse à chercher en permanence à aller plus loin, à creuser, à proposer des choses. Dans mes études on me demande d’être créative sur commande et ce n’est pas toujours facile. C’est un vrai exercice de l’esprit. 

Avoir vécu dans différents pays influence ta créativité dans le graphisme ? 

J’ai pu voir en effet beaucoup de types d’arts différents, mais aussi d’autres manières de travailler. J’ai notamment réalisé plusieurs stages au Congo, ce qui m’a familiarisé avec leur mode de fonctionnement dans ce secteur. 

Comment vois-tu ton avenir ? As-tu des projets ? 

Je finis mes études en septembre prochain. Et après, j’aimerais beaucoup travailler dans une agence de communication en tant que directrice artistique. Je veux partir à l’étranger rapidement, en Afrique idéalement. J’ai vécu au Congo jusqu’à mes dix-huit ans et je suis tombée amoureuse de l’endroit, des gens. Il y a des opportunités là-bas. Je suis également en freelance et j’ai plein de projets.

Propos recueillis par Emma Guillaume, journaliste en formation à l’IJBA et membre du Club Junior du Club de la presse de Bordeaux. 

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