Claude-Thin

Journaliste à la rédaction locale de Sud Ouest, il avait soutenu plusieurs opérations du Club de la presse dans les années 80 et 90 (voyage de reportages en Chine, échanges sportifs entre Rovaniemi et les Pyrénées, etc). Il vient de disparaître, des suites d’une longue maladie.

Né le 8 mai 1943 à Saint-Sauveur-le-Vicomte, dans la Manche, Claude Thin se retrouva lycéen à Mont-de-Marsan. Un premier voyage entre le Nord et le Sud qui sera suivi de bien d’autres. Son père, conservateur des hypothèques, avait été nommé dans les Landes, où sa mère, institutrice, mit au monde trois enfants, trois garçons. Claude était le plus jeune. Après des études landaises jusqu’au bac, il repartit vers Lille pour entrer à l’Ecole Supérieure de Journalisme. Au début des années 70, il fit plusieurs stages à Sud Ouest, mais à l’époque il n’y avait pas d’embauche. Et c’est à La Voix du Nord, le quotidien nordique, qu’il s’exerça quelques mois  à un métier dont il avait toujours rêvé.


Toutefois, un poste s’étant libéré à l’agence Sud Ouest d’Agen, il fut recontacté par le journal qui avait repéré ses qualités. Et de 1970 à 76, il travailla en Lot-et-Garonne, à la découverte des divers aspects du métier. Car une réalité pas toujours connue des étudiants lui était apparue : celle du « secrétaire de rédaction« , un personnage essentiel dans la presse écrite, celui d’un journaliste qui reçoit les textes et photos des autres, prévoit leur emplacement dans le journal, corrige les erreurs, veille à l’orthographe, rédige les titres et opère la liaison avec l’imprimerie. Son fils aîné Frédéric, 51 ans,  devenu lui aussi journaliste (mais en radio, à RFM Bordeaux) garde d’excellents souvenirs de ce papa très travailleur. « Il était très pointilleux sur l’écriture et l’orthographe. Il aimait beaucoup son travail de secrétaire de rédaction. En 2002, lorsqu’il partit à la retraite, il estima que c’était un moment charnière, car le numérique commençait à bouleverser son métier, en modifiant les méthodes de travail. »

« Un excellent confrère »

Ce choix d’être au « desk« , au secrétariat de rédaction, l’amena en 1976 à quitter l’agence d’Agen pour rejoindre la rédaction locale de Sud Ouest à Bordeaux. Il avait commencé en parallèle une autre contribution à l’écriture du journal, en collaborant avec les pages « montagne« . Si de la Manche aux Landes cette dimension de relief était plutôt absente, il se révéla très attaché aux Pyrénées. Au point d’avoir un pied-à-terre en vallée d’Aure à Saint Lary. « Mais il avait toujours une passion pour les voyages, note Frédéric,  et à la retraite il se mit à sillonner la région en camping-car. Du bassin d’Arcachon aux Pyrénées, mais aussi aux Alpes, en Grèce, en Italie ou en Espagne. »

Et quand des collègues de la rédaction l’associèrent au Club de la Presse de Bordeaux, créé en 1979, il participa au conseil d’administration et s’intéressa très vite à des voyages qui pourraient être formateurs pour tous. En 1987, il contribua à la préparation et au succès d’un voyage de reportages en Chine. Puis il lança un échange de journalistes pour des  reportages sportifs et culturels entre Rovaniemi et une station de ski des Pyrénées, Piau-Engaly.
Durant toutes ces années, il a marqué son entourage « par sa bonne humeur, sa générosité, son dynamisme, sa faconde et aussi son grand sérieux professionnel, note Michel Pujol, avec lui à l’époque à la locale de Bordeaux. C’était un excellent confrère, un bon camarade, un ami avec lequel j’ai encore échangé au téléphone il y a quinze jours… Il pratiquait le bénévolat, ce qui l’a amené à être élu vice-président de l’Amicale des Journalistes de Sud Ouest et trésorier de la Société Civile« .

Les obsèques de Claude Thin  se dérouleront le vendredi 18 février à 9 heures au Crématorium de Mérignac.

(photo : Claude Thin, lors du voyage du Club de la Presse en Chine en 1987)

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