festival imprimé

La revue Far Ouest a frappé un grand coup et gagné son pari samedi à Blanquefort en organisant un premier festival consacré au journalisme engagé mais pas militant, avec des noms connus (Edwy Plenel, Patrick de Saint Exupéry) et des moins connus porteurs d’approches nouvelles sur le métier de journaliste.

« Une journée média », « le manifeste à taille humaine » de Far Ouest, comme le dira Flo Laval co-fondateur de la revue aquitaine, le festival Imprimé pour un journalisme engagé, dès sa première édition samedi au parc de Majolan à Blanquefort, a posé les jalons d’un rendez-vous inédit.

Un aperçu du journaliste indépendant en France, des débats passionnants, une salle au top, une organisation performante pour une fête animée par une quinzaine de représentants d’un journalisme qui se veut engagé, conscient mais pas militant, fut-il répété à plusieurs occasions.
Après deux journées d’éducation aux médias pour 300 collégiens et lycéens de Blanquefort, cette initiative a visiblement répondu à l’attente de l’équipe de Far Ouest et du public, à écouter la salve d’applaudissements en guise de remerciements en conclusion de cette journée d’échanges.

La matinée a démarré avec une table ronde sur « le journalisme d’investigation pour transformer la société » autour des risques à enquêter et des entraves rencontrées, avec Patrick de Saint-Exupéry (revue XXI notamment), Sophie Boutboul (journaliste indépendante) et Pauline Bock (Arrêt sur images).

Aux actes, citoyennes

Face au désastre écologique, « Peut-on sortir du déni ? » (thème du débat), protéger les populations les plus menacées, dépasser les idées toutes faites de la décroissance, des petits gestes du quotidien, pour prendre conscience des impacts économiques, sociaux et existentiels sur la société, se sont demandés Salomé Saqué de Blast, Juliette Quef (du média Vert) et Vincent Mignerot, essayiste.
Comment faire pour que la parole féministe ne soit pas tenue à l’écart du débat politique, ne soit pas déformée par  la presse mainstream ?
En récupérant nos histoires, en les racontant, en montrant les invisibles, en parlant de l’intime, des différences, mais chacune à sa manière, ont témoigné Axelle Jah Njiké, podcasteuse, Léa Drouelle, cofondatrice de Sorocité et Léa Chamboncel (podcast Popol) durant la table-ronde « Féminisme : passer des paroles aux actes ». Sans vraiment avoir les moyens qui vont avec, avec les communautés qui les suivent, elles avancent, partagent des vécus, des récits, intéressent. Comme le font aussi Manon Boquen, fondatrice de la revue Pays, François Vey (rédacteur en chef de Zadig) et Inès Belgacem (Streetpress) en allant au devant des gens, sur les territoires, en France et pas seulement sur ceux de l’hexagone, comme il sera dit lors du débat « Une France, des Frances ? ».

En clôture, Edwy Plenel (Mediapart) et Rachid Laïreche, journaliste spécialiste de la gauche à Libération, se sont demandés : «  Que reste-t-il de la gauche ? » Il ont convenu que le présidentialisme détourne la gauche perpétuelle (qui revient telle un mouvement permanent, un refus). A quand le retour d’une gauche joyeuse? Ils n’en savent rien !

Pour retrouver l’intégralité des débats : https://festival-imprime.fr/

Far Ouest avait donné rendez-vous à La Vacherie, au milieu du parc de Majolan à Blanquefort. (Photo Club de la presse).

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