Dans un premier temps, la CMA33 a lancé une enquête auprès des entreprises artisanales de la couture et de la tapisserie pour connaître leur capacité de fabrication de masques répondant à la norme AFNOR et leur volonté d’en faire la promotion sur une plateforme dédiée.
Des besoins croissants
L’objectif de ce projet est de pouvoir répondre aux besoins futurs des entreprises et des collectivités qui seront très conséquents dans la perspective du déconfinement progressif qui est annoncé. Les salariés des secteurs privés et publics devront être équipés et il est de la responsabilité des chefs d’entreprise de garantir la sécurité sanitaire de leur personnel (un stock de masques de trois mois est préconisé). Les artisans du textile peuvent répondre en partie à ces nouvelles demandes.
Près de 200 entreprises proposent leurs services
185 entreprises ont répondu rapidement à l’appel avec une capacité de production quotidienne qui varie fortement selon la taille de la structure. Un quart des entreprises peuvent ainsi produire moins de 50 masques par jour, 20 % entre 50 et 150 et enfin 10 % ont une capacité de production supérieure à 150 avec une moyenne de 1000 unités par jour. Enfin, quelques entreprises ont une capacité dépassant les 5000.
Au niveau des matières premières, la moitié des entreprises ont déclaré disposer de stock, l’autre moitié a exprimé des besoins partiels avec une nette demande au niveau des élastiques et des toiles en coton.
Un moteur de recherche et une carte interactive géolocalisée
Avec ces informations, la CMA33 a pu mettre en place une plateforme (https://masques-fabrication-gironde.fr) avec une carte qui permet d’obtenir les coordonnées des entreprises à proximité. Plusieurs critères de sélection permettent d’affiner l’affichage des professionnels : nombre de masques par jour, avec ou sans matières premières, par commune, ou par CDC…
L’objectif de la plateforme est de mettre en relation les communautés de communes, les mairies et les entreprises qui souhaitent se procurer des masques fabriqués sur leur territoire. La plateforme n’est qu’informative, elle n’intervient aucunement dans les négociations et les transactions entre les parties. Des fichiers qualifiés pourront être envoyés aux collectivités sur demande.
Cette opération s’inscrit dans la démarche « Vivons local, Vivons artisanal » portée par la CMA qui vise à promouvoir les entreprises de proximité. |