Si la biodiversité est riche de ressources et source de réponses face à l’urgence climatique, elle en est aussi directement victime et menacée. En mai 2019, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), plaçait le changement climatique comme troisième facteur responsable de l’effondrement actuel de la biodiversité. Les scientifiques estiment que son impact devrait augmenter au cours des prochaines décennies pour devenir dans certains cas la principale raison du déclin du vivant. Il tend par ailleurs à amplifier les autres facteurs responsables du déclin massif de la biodiversité. Les récents incendies records en Australie témoignent de l’ampleur de la crise climatique et de l’urgence de l’action.
En décembre, la 25ème conférence des Nations-Unies sur le climat s’est conclu sur des avancées bien loin des ambitions dictées par la crise climatique. Pour autant, ce bilan en demi teinte aura permis d’amorcer dans les négociations un lien entre le climat et la biodiversité, deux enjeux qui vont de paire tant ils sont imbriqués.
Dans ce contexte, la prise de conscience des manifestations éminemment locales du changement climatique est primordiale. Comprendre en région ses effets actuels sur les milieux et espèces constitue de fait un préalable essentiel pour accélérer la prise de conscience et les adaptations en faveur de la biodiversité.
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