COMMUNIQUÉ DE PALESTINE33 Groupe local de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) Au premier jour de la « marche du retour » lancée dans la Bande de Gaza le 30 mars, les ordres de tir à balles réelles donnés par l’état major de l’armée israélienne ont fait 17 tués et plus de 1400 blessés. Commis dans lire la suite

COMMUNIQUÉ DE PALESTINE33

Groupe local de l’Association France Palestine solidarité (AFPS)

Au premier jour de la « marche du retour » lancée dans la Bande de Gaza le 30 mars, les ordres de tir à balles réelles donnés par l’état major de l’armée israélienne ont fait 17 tués et plus de 1400 blessés. Commis dans la zone dite « tampon » située sur le territoire palestinien mais qui leur est interdite, ces actes sont des crimes de guerre passibles de la CPI (Cour pénale internationale).

Cette marche massive et pacifique rappelle que le droit de libre circulation est garanti à tous par le droit international. Depuis bientôt 11 années, soumis par l’État d’Israël (et par l’Égypte à sa frontière sud) à un blocus terrestre et maritime, 2 millions de Palestiniens de la Bande de Gaza vivent dans des conditions humanitaires désastreuses, largement documentées par plusieurs rapports publiés par les Nations unies. Enfermés, assiégés, cibles d’attaques militaires récurrentes, ils sont victimes d’une punition collective, c’est un crime de guerre (IVe Convention de Genève).

Cette marche massive et pacifique doit se prolonger jusqu’au 15 mai, lendemain de l’anniversaire de l’auto-proclamation de l’État d’Israël. Les Gazaouis ont installé des tentes qui portent les noms de leurs villages détruits, car cette date est pour eux celle de la Nakba (catastrophe), l’expulsion par les armes sionistes de 750 000 personnes, avant et après 1948.

Cette marche massive et pacifique rappelle que les réfugiés doivent pouvoir rentrer chez eux – ils sont aujourd’hui les deux-tiers des 2 millions de Gazaouis. Le droit au retour des réfugiés palestiniens est inscrit dans la résolution 194 votée le 11 décembre 1948, il y aura bientôt 70 ans, par l’Assemblée générale de l’ONU ; il a été accepté par Israël, condition de son admission à l’ONU le 11 mai 1949.

Nous refusons que l’occupant et l’occupé soient renvoyés dos à dos. Nous récusons la qualification d’« affrontements » pour désigner le face à face entre des soldats surentraînés et suréquipés qui répliquent à balles réelles aux jets de pierre et de pneus enflammés de jeunes exaspérés, entre une armée qui a recours à des drones lanceurs de grenades lacrymogènes pour disperser une population hissant son drapeau sur son propre territoire.

La diplomatie française, manquant à son devoir de protection en tant que partie aux conventions et accords internationaux, ne peut plus se contenter d’exprimer « sa vive préoccupation face aux graves incidents survenus dans la bande de Gaza ». Il n’est qu’une seule façon de « rappeler les autorités israéliennes à leur devoir de protection des civils », c’est que le non respect de cette exigence soit assorti de sanctions concrètes par les autorités de la France et par celles de l’Union européenne. Notamment par la suspension de l’Accord d’association entre l’UE et Israël, par l’interdiction des importations de produits des colonies israéliennes illégales, et par l’arrêt du commerce des armes et de toute collaboration militaire et sécuritaire avec l’État israélien.

Ce samedi 7 avril, à 15 heures, place de la Victoire à Bordeaux, Palestine33, groupe local de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), appelle à un rassemblement pour dénoncer avec force les crimes de guerre commis par l’armée israélienne à l’encontre de la population de la Bande de Gaza.

Plusieurs organisations se sont d’ores et déjà associées à cet appel. Pour la levée du blocus de la Bande de Gaza, l’arrêt de toute colonisation, des destructions de maisons, des confiscations de terre, la fin de l’occupation du territoire palestinien, la mise en œuvre du droit au retour des réfugiés, l’arrêt des emprisonnements de masse et de la détention administrative, en particulier celle des jeunes mineurs, armes structurelles de répression pour tenter de briser la résistance de tout un peuple qui réclame justice.

 

Nous vous remercions de diffuser cette information auprès de vos lecteurs et auditeurs, et nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.

Cordialement,

Bordeaux, le 5 avril 2018,

Cécile Renaut et Patrick Serres,

co-présidents de Palestine33

contact@palestine33.org

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