La tonalité de l’assemblée générale 2017 a été donnée par ces mots de la présidente, Laetitia Langella : «le Club va bien ! Mais à l’heure où dans les rédactions les mots charrettes, mépris, manipulations ont cours, où le travail des journalistes dans sa structure, sa nature et ses ambitions est malmené ; à l’heure où un lire la suite

La tonalité de l’assemblée générale 2017 a été donnée par ces mots de la présidente, Laetitia Langella : «le Club va bien ! Mais à l’heure où dans les rédactions les mots charrettes, mépris, manipulations ont cours, où le travail des journalistes dans sa structure, sa nature et ses ambitions est malmené ; à l’heure où un Président américain et des mouvements politiques européens s’attaquent sans complexe, sans limite à ce bien de la démocratie, les missions de service et de solidarité de notre Club sont plus que jamais indispensables.»

Deux ans après Charlie et son arrivée au club, la présidente rappelle que «la menace de la violence existe toujours. Plus que jamais, elle menace notre profession.» Pour que le Club  «continue d’alerter, soutenir, aider, un collectif (le conseil d’administration) mobilisé et prêt à remporter quelques batailles » est nécessaire. Le club a ainsi apporté son soutien à notre confrère Ewen Cousin de l’Écho Dordogne poursuivi à tort pour diffamation.

Sur le terrain de l’entraide, une pièce du Club est à la disposition de la rédaction de Rue 89 Bordeaux. Cette solidarité est l’exemple du travail profond entamé cette année : « donner du sens à nos actions, ne pas exister pour exister en tant qu’institution seulement mais en tant qu’espace  d’échange, de réflexion, de conseil,de service ».

Le Club a été cette année tour à tour partenaire des Tribunes de la Presse, de la Fabrique du Citoyen (la 2eme édition a été d’ailleurs lancée le 1er février). Il y eut le radieux Printemps du Club autour de l’économie des médias, le Prix de l’information, des rencontres passionnantes avec notamment, Mathieu Delahousse de l’Obs, l’administrateur de Reporters sans frontières, Jean Michel Boissier et le grand reporter prix Albert Londres, Philippe Rochot.

La version 2017 devrait coïncider avec la sortie de notre annuaire début avril. Le thème retenu étant « être journaliste en 2017 : les contraintes, les espoirs« .

A propos de sortie d’annuaire , en 2016, nous avons souhaité qu’elle se tienne dans une rédaction. «Merci beaucoup à TV7 pour son leur accueil. La soirée relayée sur l’antenne de TV7, a permis au Club de revenir auprès des journalistes. »

Un nouveau rendez-vous a vu le jour à la rentrée : le Café presse. Des rencontres en début de soirée, informelles, ici au Club. Trois intervenants répondent à nos questions sur des thématiques telles que « le choix des experts économiques dans les médias » ou sur « les relations entre journalistes et politiques en local« . Des débats organisés par Laetitia Langella avec Marie Christine Lipani, directrice adjointe de l’IJBA qui a permis au Club d’accueillir dans ses locaux des femmes remarquables, au sens ou on les entend ; des chercheurs , des journalistes qui pendant 2 jours à l’IJBA ont échangé sur l’égalité professionnelle, les mécanismes d’exclusion des femmes dans les médias.

2016 a été l’année de la mise en route des nouvelles régions. Nos confrères des nouveaux départements partenaires ont fait leur apparition dans notre annuaire et nous avons rencontré le Club de Limoges, ce qui nous a permis d’ échanger sur nos fonctionnements lors d’une visite au Conseil Régional puis d’un déplacement à Saint-Émilion.

Parmi les conférences de presse, le Club a été choisi par Benoît Hamon et François Fillon pour tenir leur conférence de presse à Bordeaux. Nous envisageons de proposer des soirées électorales au Club lors desquelles journalistes et élus locaux pourront se croiser.

L’ année a aussi été marquée par la disparition d’une ancienne présidente : Hélène Rouquette Valeins. Laetitia Langella rappelle que peu après ses obsèques, elle avait proposé de réunir lors d’ un déjeuner ou un dîner les anciens Présidents du Club, «mémoires indispensables, pas assez sollicitées.Certains anciens présidents, réfléchissent aux 40 ans du Club. Il serait dommage de se passer des compétences, talents d’organisation, des esprits créatifs et volontaires de certains. » La présidente souhaite la constitution d’une commission composée «des forces vives actuelles  et des anciens présidents qui le souhaiteraient » dont Claudia Courtois, Régine Magné, Marie-Christiane Courtioux, Céline Vuillet, Florence Bord, Rosalyne Bottrel, Michel Monteil, Gilles Parenteau, Patrick Berthomeau…

Chaque année le premier week-end de juillet, les 48h de la pige proposent de très nombreux débats et des échanges sur notre profession en mutation. Elles se déroulent dans des villes différentes chaque année et réunissent toujours plus de monde. Le conseil d’administration a convenu que ce projet méritait que l’on s’y intéresse.Il nécessite une importante organisation car il faut trouver à loger tout le monde, des lieux de discussion. Nous souhaiterions accueillir ces 48H en 2018.

Cette année aussi la présidente entend s’impliquer davantage au sein de l’ODI, l’Observatoire de la Déontologie de l’Information,même si le Club y est très bien représenté par des membres du CA.

Le nouveau Prix Photo du Club de la Presse est lancé avec le concours de Philippe Roy. Le gagnant verra sa photo en couverture du prochain annuaire.

Synthèse de la Commission Journalistes honoraires par Jean-Pierre Spirlet
Le 13 février 2016, une première réunion (la dernière remonte au 31 janvier 2017) entre quelques membres du Club de tous âges a établi l’idée d’une « Commission des Journalistes honoraires » qui permettrait à nos retraités, ou « seniors » de participer davantage à la vie du Club. Elsa Dorey, animatrice du Club Pigiste, était intéressée par des échanges inter-générations sur les grandes questions de la profession de journaliste et la possibilité de formations gratuites. Marie-Christiane Courtioux, de son côté, proposait une manifestation historique sur le journalisme à Bordeaux. En 2019 nous fêterons les 40 ans du Club, et ce serait un bon support que d’examiner « Quarante ans de journalisme à Bordeaux« . Lors de la première réunion le 24 février 2016, trois axes ont été définis: un soutien au site et la newsletter du Club, un appui aux jeunes et aux pigistes et les 40 ans du Club en 2019.
Soutien aux supports : Plusieurs confrères et consœurs ont fourni des papiers aux supports du Club. Le principe est de ne jamais faire doublon avec les médias existants : il s’agit uniquement de traiter l’actualité à Bordeaux et en région, de la presse, des télévisions et radios, et du numérique, et non pas les événements de l’actualité tout court. Il y a eu des textes sur la vie des médias et les événements se déroulant au Club. Des confrères retraités ont couvert « les Tribunes de la Presse« , en un dossier d’une demi-douzaine de papiers libres et critiques, qui marquaient notre participation à cette manifestation.
Appui aux jeunes et aux pigistes : le 13 mai 2016, un « Club Midi » a réuni une dizaine de confrères pour un pique-nique apporté par chacun, sur le thème de la déontologie. Deux « personnes ressources » seniors étaient invitées à traiter de ce sujet: Claude Ader a fait un remarquable exposé sur la situation au Québec, où le modèle anglo-saxon subit des pressions et des évolutions comme chez nous avec l’explosion numérique. Jean-Marie Dupont, délégué de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI) a brillamment résumé les contradictions françaises et les pistes de travail actuelles. Le CA a ensuite décidé de lancer un « Café presse » qui s’est avéré avoir un vif succès. Ces « cafés » sont initiés par Laetitia Langella et Marie-Christine Lipani.

Chantier anniversaire des 40 ans du Club : contact avec Marie-Christiane Courtioux pour « 40 ans de journalisme à Bordeaux« .

Cette commission a un certain nombre de projets.

Pour le comité de rédaction : à défaut d’une liste permanente prévue à l’avance, il faut que dans l’année qui vient, on fasse régulièrement appel aux confrères et consœurs seniors intéressés par ces collaborations bénévoles.
Appui au Printemps du Club en mars prochain : l’orientation provisoire est « De l’information à la publicité native« . Il y aura deux ou trois débats, au mois d’avril, et il sera fait appel aux seniors pour porter témoignage, animer des débats ou en rendre compte sur le site.
Avec les pigistes : l’hypothèse du Québec est avancée, mais Elsa Dorey, responsable du Club Pigistes a signalé que ceux-ci ne peuvent partir que s’ils peuvent aussi faire des papiers. Donc l’idée est remise à plus tard pour une bonne préparation en amont.

Synthèse du pôle pigistes par Elsa Dorey, vice-présidente

La « team » des organisatrices est composée d’ Eugénie Baccot (photographe, membre du CA), Ariane Puccini (journaliste, trésorière au bureau), Elsa Dorey (vice-présidente). Le groupe pigistes comprend 63 pigistes membres du club de la presse. Les apéros pigistes rassemblent de plus en plus de monde, 10 à 15 personnes à chaque fois.

Les pigistes se connaissent de mieux en mieux grâce à ces rendez-vous réguliers. Il y a des pigistes avec qu’on ne voit presque pas, mais avec qui on communique souvent par message, ceux qui viennent aux apéros pigistes, (environ 40) et ceux qui viennent au Pigeonnier, quotidiennement, régulièrement, ou plus ponctuellement. Environ une dizaine (que des filles).

Les activités du Club Pigistes :

Les apéros pigistes : une série de 3 apéros pigistes sur le datajournalisme avec David Bruan, développeur, et Suzanne Galy, datajournaliste,

– Camille Lavoix, jeune journaliste, correspondante pendant plusieurs années pour divers médias à Buenos Aires en Argentine est venue pour l’apéro pigiste « piger à l’étranger« ,

– la revue Far Ouest, en cours de création à Bordeaux, et les membres de la toute nouvelle rédaction sont venus faire une présentation au Club, rassemblant beaucoup de monde.

Avec le groupe seniors, discussion de ce qu’on peut s’apporter mutuellement. Réflexion sur l’axe de la déontologie et de l’actualité de la presse. Un club midi organisé sur la déontologie avec Jean Marie Dupont et Claude Ader Martin (présentation de la déontologie des journalistes au Québec).

Des travaux ont eu lieu au Pigeonnier, que l’on appellera désormais La Tour de Piges. En décembre, Ariane, Eugénie, Laure et Elsa Dorey ont repeint la cuisine du pigeonnier. L’électroménager est tout neuf, les pigistes qui viennent travailler peuvent faire chauffer leur gamelle au micro-ondes et laisser un tupperware au frigo. L’espace est beaucoup plus accueillant. L’aménagement de l’espace de travail va être poursuivi petit à petit, en particulier par l’installation de casiers à verrou. Les pigistes pourront ainsi laisser sur place leurs dossiers en cours et éventuellement leur matériel de travail entre midi et deux.

Lors de l’inauguration du Pigeonnier, cet espace de travail a été renommé car on entend plus le mot « pigeon » que « pigiste » dans ce jeu de mot. C’est une façon aussi de faire parler du lieu. Le Pigeonnier s’appelle maintenant La Tour de Piges. Parce que c’est ce que tout pigiste recherche, une montagne de piges, du travail ; parce que ce lieu est pensé comme un espace d’échange et de partage qui permet petit à petit de créer des collaborations et de trouver des commandes.

Les projets à venir : les apéros pigistes ont été interrompus cet hiver parce que les activités du club nécessitaient que nous soyons soyons plus présentes aux côtés de la présidente, du bureau et du CA. Un prochain apéro pigiste est en préparation pour les semaines à venir.

Mobilisation générale pour les 48 heures : les 48 heures de la pige se dérouleront à Bordeaux en 2018, le Club de la Presse et en première ligne le groupe des pigistes participeront à l’organisation.

Le rapport moral est voté à l’unanimité.

Evolution des adhésions

Avant finalisation du décompte, le Club compte 679 personnes adhérentes dont 180 journalistes ( 63 journalistes pigistes), 50 personnes relèvent des professionnels de l’information, 97 sont des étudiant(e)s en journalisme.
Le Club enregistre 276 communicants, et 63 étudiants en communication. Début 2016, le Club misait sur 530 adhésions.    

 

Rapport financier

La trésorière, Ariane Puccini, relève que le rapport financier « poursuit sur la bonne lancée en termes de sécurisation des comptes entamée l’an dernier, après cinq années de difficultés financières. Cette sécurité est bâtie sur une augmentation des produits de fonctionnement,de 25 353€ (les réserves) contre un peu plus de 24 000€ l’année précédente. Nous avons un matelas (fonds de roulement) de 3 mois », a expliqué la trésorière.
Sébastien Cruège, expert-comptable et associé au cabinet Sagec présente son rapport. Les chiffres les plus importants à retenir : avec un budget de 103 000€, en augmentation de près de 25 %, l’exercice se termine par un résultat excédentaire de 11 000€, avec une trésorerie « satisfaisante » de 34 000€ au 31 décembre 2016.
Le montant des cotisations est stable. Les charges de fonctionnement ont été de 21 000€ (en baisse de 43%). Les charges de personnel (32 508€ en 2015) s’élèvent à 67933€.
Le rapport est mis au vote. Il est adopté à l’unanimité.

 

Élections au conseil d’administration

Laetitia Langella présente les candidatures reçues pour le conseil d’administration : chez les journalistes, après le retrait d’Eugénie Baccot, Bruno Béziat (chef de la locale à Sud-Ouest Gironde) est candidat. Il est élu à l’unanimité du collège journaliste de même qu’ Alexandre Marsat et Franck Niedercorn, rééligibles. Clément Pouré est élu étudiant en journalisme.
Questions diverses

Jean-Marie Dupont dit quelques mots sur la Semaine de la presse à l’école (du 21 au 28 mars 2017), sur les Assises du journalisme (du 15 au 17 mars) et sur l’implication de l’ODI (Observatoire de la Déontologie de l’Information).

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