Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI) Compte rendu de la réunion du CA et des membres du 13 janvier 2014 Présents : Yves Agnès (APCP), Jérôme Bouvier (Journalisme et Citoyenneté), Sabine Chevrier (Indignés du PAF), Michel Delberghe (CFDT-Journalistes), Patrick Eveno, Manola Gardez (Alliance Internationale de Journalistes), Kathleen Grosset (FFAP), Sophie Jehel, Christine Menzaghi (Enjeux lire la suite

Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI)

Compte rendu de la réunion du CA et des membres du 13 janvier 2014
Présents : Yves Agnès (APCP), Jérôme Bouvier (Journalisme et Citoyenneté), Sabine Chevrier (Indignés du PAF), Michel Delberghe (CFDT-Journalistes), Patrick Eveno, Manola Gardez (Alliance Internationale de Journalistes), Kathleen Grosset (FFAP), Sophie Jehel, Christine Menzaghi (Enjeux e Médias), Pierre Montel (SNRL), Daniel Nobi (Institut Confiances), Pierre Winicki (Institut Confiances)
Excusés : Jean-Marc Canova (UCP2F), Camille Dupuy (APCP), Didier Epelbaum (APCP), Pierre Ganz, Jean Miot (UPF)…
Le rapprochement organique ODI – APCP

Patrick Eveno a exposé dans la convocation les raisons d’un tel éventuel rapprochement, dont la principale est de faire converger les énergies (bénévoles) et de ne pas multiplier les réunions. Pour tous les participants, la création d’une instance de déontologie est le débouché naturel du travail de l’ODI et va « dans le sens de l’Histoire ». L’essentiel reste de ne pas se disperser, de conjuguer nos forces.
Il est rappelé, en défaveur du projet, que l’assemblée générale de l’APCP n’a pas été unanime sur ce rapprochement dans la conjoncture actuelle ; par ailleurs un certain nombre d’adhérents de l’ODI (organisations et personnes) n’ont pas fait connaître leur position. En outre, les statuts de l’ODI ne prévoient pas dans son objet social que celui-ci œuvre en faveur d’une instance.
Le CA de l’APCP tenu le 14 janvier a décidé de ne pas donner suite à ce projet.
Il est donc décidé de mieux coordonner les activités des deux associations, en centrant les réunions de l’ODI sur le travail des groupes et la recension des cas déontologiques.
De son côté l’APCP diminuera le rythme de ses réunions de CA et lancera des réunions thématiques.
Les auditions de Marie Sirinelli et la « communication » vers l’extérieur
Plusieurs membres de l’ODI ont été auditionnés – et d’autres vont l’être – par Marie Sirinelli, chargée par Aurélie Filippetti d’un rapport sur l’opportunité et les moyens de créer une instance nationale indépendante de déontologie de l’information. La ministre ayant lié la remise de ce rapport à la discussion parlementaire sur la protection de la confidentialité des sources des journalistes et cette discussion ayant été repoussée (à la demande de la Commission des lois de l’Assemblée nationale), il est encore trop tôt pour savoir si ce report est un élément positif ou négatif. Il apparaît important d’attirer l’attention de cette Commission des lois sur l’intérêt d’une instance, la discussion parlementaire devant être l’occasion d’un débat sur la profession de journaliste.
Les prises de parole plus générales font apparaître notamment que l’objectif est de favoriser, par l’autorégulation, l’exercice de la responsabilité des professionnels à l’égard du public, que c’est leur intérêt et particulièrement celui des éditeurs de médias, et qu’ils pourraient s’inspirer de ce qui a été fait dans le secteur de la publicité avec la création en 2008 de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).
Il serait donc utile d’entreprendre des contacts, forts du premier rapport annuel de l’ODI, avec des éditeurs de médias, en dehors de leurs organisations professionnelles, en commençant par l’audiovisuel et la presse en ligne. Il est toutefois suggéré d’attendre le « rapport Sirinelli » avant d’entreprendre ce type de démarches.
La question est par ailleurs posée (à nouveau) de savoir si l’ODI de devrait pas s’exprimer publiquement sur les « affaires » qui surgissent dans l’actualité (Dieudonné, Closer…) et peuvent interroger les « bonnes pratiques ». Il est rappelé que cela conduirait à s’engager dans un processus de jugements et de désignation d’éventuels « coupables », qui n’est pas dans la vocation de l’ODI. La discussion n’est pas close.

Le recueil des « faits déontologiques » et les groupes de travail
Le recueil des « faits déontologiques » a commencé. Patrick Eveno centralise provisoirement ce qu’on lui envoie.
Manola Gardez rapporte que l’Alliance internationale de journalistes a pris acte du succès du premier rapport de l’ODI et souhaite prendre sa part pour que le deuxième soit aussi une réussite. L’Alliance s’engage à reprendre la gestion du « scoop-it Journalisme et déontologie » créé et assuré par Jean-Luc Martin-Lagardette ; il s’est avéré être une base importante du recueil des faits, mais Jean-Luc a annoncé qu’il n’allait pas pouvoir poursuivre ce travail. L’AIJ pourra s’appuyer sur des stagiaires, venus du master « veille de l’information » de Patrick Eveno (histoire, Paris 1). Sophie Jehel (info-com, Paris VIII) propose aussi le travail qu’elle fait avec des étudiants de licence.
Sabine Chevrier transmettra à Patrick un récapitulatif de ce qui a été recueilli ces derniers mois par les Indignés du PAF.
Jérôme Bouvier insiste sur l’importance des « réseaux sociaux » dans cette veille, en négatif (création de rumeurs…) comme en positif (alerte de dérapage journalistiques…).
Patrick Eveno, reprenant une proposition antérieure de Jérôme, propose que l’ODI soit auditionné par le Club des médiateurs de presse (9 médiateurs audiovisuel et presse quotidienne, présidé par Marie-Laure Augry de France 3) ; celui-ci pourrait aussi « alimenter » le recueil des faits déontologiques. Cette demande a été acceptée par le Club des médiateurs.
Les échanges sur les groupes de travail fait ressortir une proposition du CA pour la prochaine AG, avec appel à la participation des membres.
• Exactitude et véracité de l’information (Sabine Chevrier, Jean Miot sont volontaires ; Didier Epelbaum et Christain Gautellier en faisaient partie l’an dernier).
• Conditions de production de l’information, dont conflits d’intérêts (Patrick Eveno, Michel Delberghe, Christine Menzaghi, Daniel Nobi).
• Respect des personnes (Sophie Jehel ; voir Thierry Magnol et les membres bordelais qui se sont réunis l’an dernier).
• Rapport avec les sources, incluant publicité et communication.
• Initiatives positives (Yves Agnès, Pierre Winicki ; avec Francesco Delfini et Daniel Nobi l’an dernier).
Assemblée générale annuelle de l’ODI
Attention : le lieu a changé
Jeudi 6 février 2014 à 18h à la Ligue de l’Enseignement, 3, rue Récamier, 75007 Paris
Patrick Eveno se charge de la convoquer, avec l’ordre du jour, un pouvoir, un bulletin d’adhésion, l’appel à candidatures pour le CA…

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