Être correspondant de presse à l’étranger, en voilà un poste qui fait rêver. Pour parler des réalités du métier, nous avons reçu Camille Lavoix, qui a pendant plusieurs années été correspondante pour divers médias à Buenos Aires, en Argentine. C’est après avoir suivi une formation entre l’UK et l’Espagne que Camille découvre le journalisme de lire la suite
Être correspondant de presse à l’étranger, en voilà un poste qui fait rêver. Pour parler des réalités du métier, nous avons reçu Camille Lavoix, qui a pendant plusieurs années été correspondante pour divers médias à Buenos Aires, en Argentine.
C’est après avoir suivi une formation entre l’UK et l’Espagne que Camille découvre le journalisme de terrain en entrant à la BBC. Stagiaire à Barcelone pour « La Vanguardia », elle travaille en parallèle dans les médias régionaux du Sud-ouest, sa région d’origine.
Camille rejoint alors rapidement le Monde Académie, un programme lancé par Le Monde destiné aux jeunes journalistes qui lui permet d’intégrer la rédaction et de repartir rapidement à l’étranger. C’est en Argentine qu’elle décide de s’implanter pour poursuivre un Master de journalisme avant de devenir correspondante pour Le Nouvel Obs, une rédaction pour laquelle elle pige régulièrement. Camille Lavoix se spécialise dès lors dans l’enquête journalistique, devenu son domaine de prédilection.
La jeune journaliste qui élargit son carnet d’adresses en collaborant avec des médias français et internationaux comme Médiapart, n’oublie jamais que « rien n’est jamais acquis ». Car derrière le vernis de correspondant, existe une dure réalité. Contrats précaires et concurrence permanente sont le lot quotidien de Camille. « Être correspondant à l’étranger est très difficile. Tu attends toujours un contrat qui n’arrive pas. C’est un peu un statut bâtard et il y a beaucoup de concurrence » explique-t-elle.
Camille a depuis quitté l’Argentine et changé temporairement son fusil d’épaule, « le mieux pour moi c’est d’avoir une base dans un pays et de travailler dans une zone plus large ». Quelques conseils dispensés par Camille pour ceux qui désirent de se lancer dans l’aventure. « Avoir un bon carnet d’adresses est essentiel ». Il faut aussi, avant de s’implanter, penser à analyser le terrain « et idéalement s’installer dans un pays où il y a pas beaucoup de journalistes et peu de compétition ».
Pour savoir où Camille se trouve sur la planète et suivre son travail : https://twitter.com/camillelavoix
