Communiqués de presse Vente du groupe Midi Libre à La Dépêche du Midi Vigilance sur les effectifs, le pluralisme et l’indépendance Communiqué commun des sections SNJ de Midi Libre, L’Indépendant, Centre Presse et La Dépêche du Midi. Après des mois de longues négociations, le groupe Dépêche du Midi prend aujourd’hui le contrôle du groupe Midi lire la suite

Communiqués de presse

Vente du groupe Midi Libre à La Dépêche du Midi

Vigilance sur les effectifs, le pluralisme et l’indépendance

Communiqué commun des sections SNJ de Midi Libre, L’Indépendant, Centre Presse et La Dépêche du Midi.


Après des mois de longues négociations, le groupe Dépêche du Midi prend aujourd’hui le contrôle du groupe Midi Libre. Les sections SNJ des titres Midi Libre, L’Indépendant, Centre Presse et La Dépêche du Midi, prennent acte de cette évolution capitalistique majeure et qui sonne d’abord comme une opération de concentration de tous les dangers sur les territoires des régions Languedoc-Rousillon et Midi-Pyrénées.

L’inquiétude des salariés des deux groupes concernés, et de ses rédactions en particulier, est vive face à un tel bouleversement. D’autant que parmi les informations délivrées est programmée une saignée inédite dans les effectifs des deux entités : le repreneur n’a pas caché son intention de supprimer 20 % des postes sur les deux groupes !

Que le nouvel actionnaire majoritaire sache d’ores et déjà que les sections SNJ de tous les titres concernés – où le SNJ est le syndicat de référence –  se battront pied à pied pour empêcher une telle saignée, mortifère sur le plan social autant que dangereuse sur le plan éditorial.

Sur le plan éditorial, le SNJ veillera avec la plus vive attention au respect des engagements pris devant l’autorité de la concurrence quant au maintien du pluralisme sur les territoires où les deux groupes diffusent chacun de leurs titres (sur leurs éditions papiers et numériques). Nous n’hésiterons pas à signaler à l’autorité le moindre début d’incartade qui consisterait à jouer sur les faux semblants pour tenter de vider de leur substance les différentes équipes rédactionnelles.

Toujours sur le plan éditorial, l’inquiétude des rédactions de tous les titres « achetés » ne peut qu’être avivée par la position particulière qu’occupe le nouvel actionnaire de référence dans la vie politique française. Les rédactions des titres du groupe Midi Libre n’ont jamais été inféodées à un parti politique quel qu’il soit. Le SNJ sait qu’elles sauront se dresser à la moindre tentative d’atteinte à leur indépendance éditoriale, que ce soit en termes de ligne politique ou encore d’interférence du commercial sur l’éditorial.

Les sections du SNJ exigent que soit dès à présent mis en haut de l’agenda des négociations à venir l’instauration d’un dispositif permettant de graver dans le marbre l’indépendance éditoriale de toutes les rédactions.

le 25 Juin 2015

Communiqué de la CFDT-Journalistes:

Le rachat des Journaux du Midi : la CFDT-Journalistes proteste
Avec 300 suppressions de postes, ce sont le pluralisme de la presse et la qualité de l’information qui sont clairement mis en cause.

Le groupe Dépêche du Midi a déboursé 15 millions d’euros pour élargir sa zone d’influence sur le Languedoc et le Roussillon et fait le ménage en entrant. En 2007 le groupe Sud-Ouest avait acquis les Journaux du Midi (Midi Libre, l’Indépendant, Centre Presse) pour 90 millions d’euros. Le groupe toulousain pressenti n’avait alors pas donné suite à ce rachat. Huit ans après, le P-DG de La Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet, a officialisé jeudi soir le rachat à 100 % par son groupe des Journaux du Midi (le Midi libre, L’Indépendant et Centre Presse). Le P-DG toulousain et président du PRG a annoncé dans la foulée l’application de mesures sociales.

La masse salariale allégée, les valeurs de la République vantées

Sale temps pour les salariés : 150 suppressions de postes dans chaque groupe et la fermeture de plusieurs agences, à commencer par celle de Narbonne au mois d’août. Le business-plan présenté en mars dernier prévoyait 346 départs (155 à la Dépêche, 191 aux JDM d’ici 2018, soit 20 % des effectifs). La Dépêche du Midi emploie 800 salariés (dix départements) et Les Journaux du Midi (Midi Libre, Centre Presse 920 sur six départements).« Ce rachat doit permettre d’atteindre la fameuse « taille critique », satisfaire les financiers sur un marché en crise… et en décroissance régulière. Alors on mutualise, on rationalise, on coupe dans les dépenses, prioritairement sur la masse salariale », écrivaient en avril dans Profession journaliste, organe de CFDT-Journalistes, les candidats aux élections à la commission de la carte de Midi-Pyrénées et de Languedoc Roussillon. Nous y sommes. Sud-Ouest a laissé le sale boulot à la Dépêche du Midi et avec le chèque du rachat peut éponger ses dettes.
Tout va bien, l’histoire est en marche : « il y avait une cohérence à ce que ces deux groupes soient liés, parce qu’ils ont des histoires similaires : tous deux indépendants, attachés à leur terroir. Nos terroirs portent les valeurs de la République », estime le patron du groupe toulousain qui dit accéder à la 4e place de la PQR. Le CA de la Dépêche du Midi est de 145 millions d’euros, celui des JDM 120 millions d’euros.
Pour la CFDT-Journalistes, cette fusion-absorption est un nouvel épisode dans le jeu de Monopoly des éditeurs de la PQR dont les salariés font les frais. En plus des questions d’emploi qui pour la CFDT sont majeures, cet achat manifeste une concentration de la presse, et donc une perte de pluralisme qui ne sera pas un progrès pour la qualité de la presse et pour l’information de la population des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. C’est une décision économique qui pour la CFDT n’est pas de bon aloi, à l’heure où la réforme territoriale va concrétiser la concentration des pouvoirs politiques en Région.

Toulouse-Paris-Montpellier, le 26 juin 2015

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