Jeudi 31 octobre, Noël Mamère, député-maire de Bègles, et candidat à sa succession aux municipales, a déjeuné avec 8 journalistes du Club de la presse. Il a balayé l’actualité : la présidence Hollande, le cas Leonarda, l’écotaxe, les municipales à Bordeaux… et s’est longuement confié sur sa carrière de journaliste, qu’il poursuit avec des lire la suite

Mamère avec le Club

 

Jeudi 31 octobre, Noël Mamère, député-maire de Bègles, et candidat à sa succession aux municipales, a déjeuné avec 8 journalistes du Club de la presse. Il a balayé l’actualité : la présidence Hollande, le cas Leonarda, l’écotaxe, les municipales à Bordeaux… et s’est longuement confié sur sa carrière de journaliste, qu’il poursuit avec des documentaires.

Près de deux heures d’entretien avec Noël Mamère, c’est rare, un moment privilégié pour les huit journalistes du Club présents (Céline Vuillet, Claudia Courtois, Yann Buanec, Elsa Dorey, Pierre Sauvey, Jean Michel Destang*, Marie Christiane Courtioux, Nicolas César*…). Et, quand un politique, ancien journaliste, parle à des journalistes, le moins que l’on puisse dire est que ces derniers ont de l’info. Et, les échanges sont très libres, dans une ambiance conviviale. Noël Mamère n’a éludé aucune question, pas même quand il a fallu évoquer son départ d’EELV et ses accusations envers la ministre Cécile Duflot, qui dirige, selon lui, le parti  avec sa « firme ». « EELV me fout la paix depuis que je suis parti », a-t-il confié, sans détour.

Noël Mamère regrette le manque d’investigation des journalistes aujourd’hui

Interrogé sur le retrait de l’écotaxe, le maire de Bègles s’est d’ailleurs montré très critique envers l’évolution du journalisme et le manque d’investigation. « La vraie raison de la grogne en Bretagne, ce n’est pas l’écotaxe, mais le modèle productiviste agricole, qui a atteint ses limites », a-t-il pointé. Noël Mamère déplore que quasiment aucun média n’ait traité le sujet profondeur. « Le rôle d’un journaliste est d’expliciter la complexité du monde. Et, la fonction du politique est de lutter contre les peurs », a résumé l’élu.

Noël Mamère a livré deux scoops aux journalistes du Club

Noël-MAMERE-280Noël Mamère a aussi répondu aux questions plus personnelles. « Est-ce votre dernier mandat ? » « Oui, j’aurais 71 ans en 2020 ! Et, fin 2014, je ne serai plus député », a-t-il rappelé. Au passage, le premier magistrat de Bègles a déclaré « qu’il n’a jamais eu besoin de l’étiquette verte pour être élu ». En ancien journaliste et fin politique, Noël Mamère nous a livré deux scoops. Premier scoop, désormais, « la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux), c’est ce qui m’intéresse le plus. Dans les années à venir, c’est là que va se dessiner la métropole bordelaise. Et, je veux y participer », a expliqué l’élu écologiste. Si la gauche reste majoritaire à la CUB à l’issue des élections et que le socialiste Vincent Feltesse, reste président – scénario le plus probable à ses yeux -, Noël Mamère souhaiterait être vice-président de la CUB. Il a, visiblement, un accord avec le candidat PS à la mairie de Bordeaux, en ce sens. Son objectif est de construire une « ville vivable », développer le revenu en nature, l’autosuffisance et lutter contre l’étalement urbain… Les deux hommes s’apprécient. A tel point -autre information – que Noël Mamère et Vincent Feltesse s’apprêtent à lancer leur think thank.

Noël Mamère et les documentaires

A l’issue de ce déjeuner, Noël Mamère est longuement revenu sur sa passion pour le métier de journaliste. « Je reprendrai demain avec le même enthousiasme », a-t-il déclaré. Il a débuté sa carrière à l’ORTF en 1969, comme traducteur anglais-espagnol, avant de poursuivre à RMC, au Quotidien de Paris et surtout d’être présentateur et rédacteur en chef du journal magazine C’est la vie d’Antenne 2, première émission télévisée qui s’est intéressée à l’écologie (1980-1982). Son grand souvenir aura été de présenter le 13h d’Antenne 2 midi de 1982-1986, puis des journaux du week-end (1986-1987). Son émission « Résistances » (1986-1992) a également marqué les esprits. Il n’entrera en fait en politique, officiellement, qu’en juin 1988, comme suppléant du député socialiste de la 10ème circonscription de Gironde, Gilbert Mitterrand. Aujourd’hui, Noël Mamère se dit toujours journaliste. D’ailleurs, il est à l’origine de plusieurs documentaires ces dernières années comme « Un monde sans humains », diffusé sur Arte l’an dernier. Il prépare actuellement deux nouveaux documentaires avec le réalisateur Philippe Borrel, l’un sur « L’urgence de ralentir » pour Arte et un autre sur « Les aventuriers des langues perdues » pour France 5. Une rencontre avec les journalistes du club que Noël Mamère a résumé ainsi : « c’était très sympa ». Un plaisir, à l’évidence, partagé.

Nicolas César

 

* Absents de l’image @NC

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