
Quels impacts professionnels, techniques et sociétaux a l’ IA dans les médias ? Pour répondre à cette question, Laurent Simon (enseignant-chercheur, Université de Bordeaux) et Éric Barbier (journaliste à L'Est Républicain) se sont récemment attelés à cette tâche, lors d’une table-ronde organisée récemment dans les locaux du Club. L’occasion pour la journaliste senior que je suis de se jeter à l’eau.
Laurent Simon a présenté les bases du fonctionnement des IA dites génératives, rappelant qu’il s’agit de modèles statistiques sans compréhension ni intention. Il a mis en garde contre leur tendance à produire des contenus erronés, soulignant la nécessité d’une relecture humaine systématique.
Éric Barbier a évoqué des cas d’usage dans les rédactions, notamment pour la correction ou la reformulation de textes. Il a alerté sur les conséquences possibles en matière d’emploi, en particulier pour les fonctions de secrétariat de rédaction. Il a également soulevé les enjeux de transparence : les lecteurs ne sont pas toujours informés de l’intervention d’une IA dans la chaîne de production. Enfin, il a rappelé que l’IA a un coût environnemental important, lié notamment à la consommation énergétique des data centers.
Les deux intervenants ont insisté sur la nécessité de maintenir une responsabilité humaine dans la fabrication de l’information, et sur l’importance d’un encadrement clair de l’usage de ces outils dans les rédactions. Ils ont également souligné le besoin de développer l’éducation aux médias à tous les niveaux de la société, afin de permettre aux citoyens de mieux comprendre les mécanismes de production de l’information, en particulier dans un contexte d’automatisation croissante.
Auteure : Claude Ader-Martin, avec l’aide de Chat GPT.
Post-scriptum
Autant dire que l’exercice ne fut pas facile de but en blanc : ayant laissé mes notes au bon vouloir de Chat GPT, je me suis retrouvée avec un quasi-roman dans lequel les intervenants se renvoyaient la balle fort courtoisement sur des sujets qui n’avaient même pas été abordés et se montraient force de proposition alors qu’on ne leur avait rien demandé ! Je ne me suis pas laissée faire. Un « junior » m’a expliqué que, comme pour le dressage des chevaux, il faut tenir le mors serré. Ce n’est pas parce qu’on laisse la main à une machine, aussi sophistiquée soit elle, que l’on est obligé de tout prendre pour argent comptant ! Bref, il a fallu lui montrer qui était véritablement aux commandes… En conclusion, ce premier exercice fut à la fois très formateur ET très chronophage…