Image pour illustrer l'article sur le semestriel papier Revue Far Ouest.

Le premier numéro hors-série papier de Revue Far Ouest est désormais à découvrir en librairie et à commander auprès de leur distributeur CAIRN. Après avoir repoussé sa date de sortie des suites de la situation sanitaire, le semestriel sort finalement en mars dernier. Un pari courageux qui fait bien évidemment écho à la ligne éditoriale directrice lire la suite

Le premier numéro hors-série papier de Revue Far Ouest est désormais à découvrir en librairie et à commander auprès de leur distributeur CAIRN. Après avoir repoussé sa date de sortie des suites de la situation sanitaire, le semestriel sort finalement en mars dernier. Un pari courageux qui fait bien évidemment écho à la ligne éditoriale directrice de l’ouvrage.

Adieu pure-player, à toi vieux compagnon : ta relève est là

Revue Far Ouest est un média local et indépendant de la région Nouvelle-Aquitaine. Son mojo : « relater les histoires sous format long en circuit court ». Il est lancé en 2017 ; la même année que la redéfinition de la carte des régions en France. A son bord : Flo Laval et Frédérik Diot, les co-fondateurs du média, Clémence Postis, rédactrice en chef, et Laurent Perpigna Iban, rédacteur en chef adjoint.

Originalement considéré comme un pure-player, Revue Far Ouest se prédestine désormais à un tout autre avenir. En effet, il faudra s’y faire, on l’appellera désormais bimédia. Cette nouvelle identité, l’équipe de Revue Far Ouest la confectionne avec le souhait de toucher et de parler à un plus grand nombre d’individus.

Lors d’une interview donnée à l’équipe de Podcastine*, Clémence Postis éclaircit l’idée autour de ce premier numéro papier. Elle serait née d’une majorité de lecteurs du pure-player désireux d’avoir un bel objet entre leurs mains. Il s’agit aussi de conquérir un nouveau public freiné par le format en ligne.

Avec ce premier semestriel, la Revue Far Ouest réaffirme sa ligne humaniste. Elle se veut réaliste. Flo Laval raconte au Club, lors d’une interview, un des éléments déclencheurs du projet. Le cosmos dépeint autour du “courage“ au travers des 150 pages du magazine s’est confirmé à la suite d’une interview avec l’écologiste Jean-Marc Gancille. Lors de leurs échanges, en était alors ressorti le constat suivant : « l’époque n’est plus à l’optimisme, elle est au courage ».

Flo Laval rappelle aussi qu’il est nécessaire de se rendre compte de nouveau du courage des petites choses du quotidien. Trouver un emploi, s’occuper de ses enfants, vivre dans une société touchée par une épidémie et donner l’impression que rien n’a changé. « On ne se demande plus si l’on est optimiste ou pessimiste : on se doit simplement d’être réaliste ».

La curiosité du semblable pour la vision de l’ensemble

Ce premier semestriel part ainsi à la rencontre de celles et ceux de la région Nouvelle-Aquitaine qui font preuve de courage. « Des formats longs en circuit court », on le retrouve bien là, l’ADN de la ligne éditoriale mère.

Ce magazine présente ainsi des moments de vie dont il est nécessaire de se souvenir, pour réapprendre à discerner le courage qui nous entoure mais qu’on ne distingue plus comme tel. Ce dernier, il se redécouvre à travers des portraits, des galeries photos, des illustrations, des témoignages, des articles, et même un poème…

D’une femme (sur)vivant dans les rues de Bordeaux, d’un groupe d’amis devenus militants pour les droits LGBT+ à Bayonne, de secouristes Croix Bleues, à une jeunesse « genou à terre » qui revendique les Black Lives Matter du Sud-Ouest… c’est une diversité frappante de personnalités et d’engagements qui sont à retrouver dans les multiples territoires de la région. Flo Laval le souligne : « On n’a pas besoin de faire le tour du monde pour incarner ce qu’il se passe dans le monde. C’est universel, ça parle à tout le monde ». En effet, cette dimension locale à laquelle s’adresse Revue Far Ouest et son semestriel est une manière détournée d’attiser la curiosité des individus à se préoccuper de sujets plus grands. On prêtera plus d’importance, on sera plus curieux de ce qui se cache chez nos voisins. On élargit alors sa compréhension de l’environnement qui nous entoure à un ensemble plus large et complexe. La portée de ces témoignages locaux restitués par le magazine ne s’arrêtera pas aux frontières de la région. Ces gens seront la réflexion de l’audace et de la témérité d’une même profession à l’autre bout du monde. Ils porteront la force d’âme et le combat d’une communauté qui n’a pas de couleur, de genre ou de drapeau mais une même humanité. Comme le prône Revue Far Ouest, cette démarche participe à « Questionner le monde avec notre regard régional ».

« Tout reprendre » est, quant à lui, le sujet qu’abordera le second semestriel du média régional du Sud-Ouest. Avec une sortie prévue pour octobre/novembre, Flo Laval révèle que ce numéro traitera d’une remise en question. Celle de repartir à zéro peut-être, ou encore de se réapproprier le monde à notre échelle…
Flo Laval explique d’ailleurs qu’il est à la recherche d’auteurs issus de tous les territoires de la région Nouvelle-Aquitaine. Il lance un appel à des pigistes volontaires pour plancher sur ce nouveau projet et rejoindre l’aventure Revue Far Ouest. Avis aux amateurs et amatrices de sensations fortes.

Kim Gaborieau

Sources :

Interview du 11 mai avec le co-fondateur de la Revue Far Ouest : Flo Laval.

Far Ouest, la ruée vers le papier, Podcastine, le 19 avril : https://podcastine.fr/podcast/far-ouest-la-ruee-vers-le-papier/

 

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