Suite  de notre série d’articles consacrés à l’organisation de quelques rédactions locales pour les élections législatives. 2/ France 3 Nouvelle Aquitaine. France 3 est connue pour ses programmes proches de la vie locale. La chaîne quadrille en effet l’hexagone via des rédactions plus ou moins nombreuses, le tout formant la plus grande lire la suite

 

 

 

Suite  de notre série d’articles consacrés à l’organisation de quelques rédactions locales pour les élections législatives. 2/ France 3 Nouvelle Aquitaine.

France 3 est connue pour ses programmes proches de la vie locale. La chaîne quadrille en effet l’hexagone via des rédactions plus ou moins nombreuses, le tout formant la plus grande rédaction d’Europe. Derrière ce réseau, on trouve une organisation précise, une coopération qui se gère au quotidien.
Malgré la réforme des régions, France 3 Nouvelle Aquitaine a gardé le même maillage : Bordeaux est à la tête de la rédaction régionale, tandis que Mont-de-Marsan, Agen, Dax, Bayonne, Pau ou encore Périgueux bénéficient d’effectifs certes plus restreints, mais au plus près des téléspectateurs et de la vie locale. Au total, la région comptabilise 49 circonscriptions, 12 départements et 26 points de direct. Un dialogue permanent se noue entre les différentes villes, notamment au cours des conférences de rédaction où chaque rédaction est consultée sur les nouvelles à aborder. Pour ce qui est de la transition entre échelle locale et nationale, elle se gère également au quotidien : des décrochages sont accordés aux chaînes régionales. Leurs émissions sont donc intercalées avec les programmes nationaux de la maison-mère à laquelle elles sont rattachées.
« Pour nous », expose Marie-Geneviève Rauzy, responsable de la communication, « en période de législatives, ce n’est pas une chose exceptionnelle de travailler ensemble, cela bouscule le contenu mais pas l’organisation ». Lorsque des élections telles que les législatives ont lieu à échelle inférieure au national, les rédactions comme celle de Bordeaux permettent aux journalistes de se rendre sur le terrain pour rencontrer les acteurs et couvrir les élections au plus près.

Des missions à remplir
Naturellement, le travail journalistique est encadré. Les scriptes sont d’abord présents pour vérifier la stricte égalité des temps de parole via un conducteur d’émission qui chronomètre chaque personne, chaque interview, chaque seconde d’un journal. Mais au-delà des impératifs du CSA, la chaîne de service public doit remplir des missions que lui impose l’État : représentativité de la société française, neutralité, adresse à tous les français dans leur diversité, et bien entendu décryptage et explication via des émissions politiques.
Ces émissions se multiplient depuis plus d’un mois autour des législatives et sont diffusées sur le créneau de magazines mensuels dédiés essentiellement à la question politique. Les « dimanche en politique » ont commencé dès le 14 mai, pour s’enchaîner ensuite de manière hebdomadaire. Leur diffusion se fait via trois antennes qui correspondent aux ex-régions : Bordeaux, Poitiers et Limoges proposent ainsi une émission axée sur le local. A cela s’ajoutent des débats en régions, organisés le 7 et le 14 juin dans chacune de ces trois villes. Si, courant mai, il était plutôt question d’expliciter les enjeux,  il s’agit aujourd’hui de suivre les candidats en lice pour le second tour ainsi que leur campagne.

Être au plus près des téléspectateurs, dans une chaîne nationale
Les soirées électorales chez France 3 sont représentatives de l’articulation entre le local et le national. La prise d’antenne se fait au niveau national dès 19h, puis de 20h15 à 22H15 la place est laissée aux régions. En Nouvelle Aquitaine, ce créneau est utilisé pour la diffusion d’une seule émission, diffusée via le nouveau plateau de Bordeaux, mais en compagnie de journalistes des rédactions de Limoges et de Poitiers qui apportent des informations supplémentaires, et auront droit à une émission spécifique à leur antenne de 22h15 à 23h. « C’est un travail qui est co-construit avec les 3 rédactions », explique Marie-Geneviève Rauzy, « c’est un peu complexe, mais pour le téléspectateur c’est transparent. C’est  la nature même des France 3 en région, d’être au plus près des téléspectateurs, mais ancrés, rattachés et faisant partie d’une chaîne nationale »
Le travail journalistique continue le lendemain avec une émission spéciale de 45 minutes dans chacune des antennes, après leur JT, pour décrypter, analyser les événements de la veille. A cela s’ajoute, tout au long de la période électorale, la partie assurée par les journalistes de la rédaction web : live Facebook, débats sur les réseaux sociaux, informations sur le site de France 3 Nouvelle Aquitaine.
Comme le pointe la responsable de la communication, ces élections sont axées sur la proximité. Elle ajoute d’ailleurs que « les législatives sont le fleuron du travail journalistique des journalistes du réseau de France 3. C’est notre raison d’être ».

                                                                        Hélène Dieulot, stagiaire au Club, étudiante à Sciences Po Bordeaux

Les présentateurs des soirées électorales De gauche à droite : Franck Omer (rédaction de Bordeaux), Anaïck Demars (rédaction de Limoges), Jérôme Vilain (rédaction de Poitiers), Hélène Abalo (chef info web rédaction de Limoges), Sébastien Bouwy (rédacteur en chef adjoint édition locale France 3 Périgords)
Les présentateurs des soirées électorales. De gauche à droite : Franck Omer (rédaction de Bordeaux), Anaïck Demars (rédaction de Limoges), Jérôme Vilain (rédaction de Poitiers), Hélène Abalo (chef info web rédaction de Limoges), Sébastien Bouwy (rédacteur en chef adjoint édition locale France 3 Périgords). Photo France 3.
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