Mercredi 27 novembre, Nicolas Becquet, journaliste à l’Echo en Belgique, formateur en storytelling web et gestion des réseaux sociaux, a animé un atelier « Parlons métier(s) » au Club sur le « journalisme en mobilité ». Une formation indispensable pour un journaliste aujourd’hui   Journaliste et développeur éditorial, Nicolas Becquet travaille pour Mediafin, la société lire la suite

Mercredi 27 novembre, Nicolas Becquet, journaliste à l’Echo en Belgique, formateur en storytelling web et gestion des réseaux sociaux, a animé un atelier « Parlons métier(s) » au Club sur le « journalisme en mobilité ». Une formation indispensable pour un journaliste aujourd’hui

 

nicolasBecquet271113Journaliste et développeur éditorial, Nicolas Becquet travaille pour Mediafin, la société éditrice des journaux L’Echo et De Tijd, quotidiens économiques et financiers belges. Diplômé du Celsa, l’école de journalisme de la Sorbonne, il a travaillé pendant trois années pour la radio Bel RTL, avant d’entreprendre une formation d’un an pour devenir développeur web. « Je me suis dit que c’était dommage de se restreindre à de l’écrit, alors que l’on peut tout associer : le son, le texte et l’image », a-t-il indiqué. Une formation, qui a sans aucun doute facilité son recrutement par la rédaction de L’Echo.

Faire du plurimédia avec juste une tablette

Nicolas Becquet a ensuite expliqué aux journalistes du Club comme produire de l’info, créer une histoire véritablement plurimedia avec une tablette ou un smartphone en utilisant la variété des réseaux sociaux. Une nouvelle approche, qui suppose de «repenser l’organisation de la fabrique de l’info et de redéfinir l’approche des sujets». A cet égard, il a insisté sur la nécessité de préparer la trame éditoriale de son projet plurimedia. Nicolas Becquet nous a présenté un exemple concret, un atelier qu’il a réalisé avec 60 étudiants en journalisme web aux Assises du journalisme de Metz (lire le débrief ici). Au préalable, il avait donc rédigé un «squelette » de son dispositif. «On produit des contenus mais après on doit les rassembler et en faire quelque chose de construit pour ne pas tomber dans du live éparpillé », a-t-il précisé. Côté technique, il a utilisé le live stream vidéo en direct à partir d’un iPad, un Storify et des modules Twitter et Instagram. « Ne serait-ce que dans un tweet, on peut mettre une photo, une vidéo. Et, la photo est visible de suite », a-t-il ajouté. En outre, il y a eu une mise en abyme de ce projet avec un journaliste qui l’a suivi en reportage.

Un matériel multimédia à un prix raisonnable

Pour filmer, enregistrer, l’Ipad suffit. « On peut y installer une lentille pour élargir le champ, utiliser des applications pour faire la balance des blancs… et donc capter, monter et éditer sur une tablette », a-t-il décrit. De même, « la chaîne Youtube est un vrai studio mobile », a relevé Nicolas Becquet. Pour les interviews sonores, il a eu recours au logiciel Soundcloud, qui permet de publier sans avoir besoin d’écrire un texte d’accroche. Le son est mis en ligne avec l’image d’un player, qui « habille » l’ensemble. Le kit du parfait e-Reporter ne coûte « que » 1 330 euros. Voici le détail du kit : http://mediatype.be/outils/2012/kit-du-parfait-ireporter-applis-ipad-journalisme. Un coût tout à fait acceptable pour une rédaction.

Le journaliste chef d’orchestre et le reporter de terrain sont complémentaires

Au passage, Nicolas Becquet a souligné que la plateforme photos Instagram vient de lancer une version dédiée aux vidéos. « Le format n’est que de 15 secondes, mais cela permet de montrer une ambiance ». Ceci étant, « rien ne vaut un bon vieux ordinateur, c’est complémentaire, tout comme il est complémentaire d’avoir un binôme avec quelqu’un qui produit le contenu et un autre qui le met en forme », met-il en avant.  Il ne milite pas pour un « journalisme shiva », mais plaide pour « le journaliste orchestre », dans le sens d’une vision transversale des contenus, des outils, des supports et de leurs enjeux.

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Storify, nouvel outil indispensable pour le journaliste plurimedia

Nicolas Becquet a présenté Storify. Avec Storify, les journalistes ont découvert un outil de curation formidable pour raconter des histoires en agrégeant des contenus trouvés sur le Web issus d’articles de presse, de blogs, de chaînes TV… L’outil permet de créer des histoires en éditant les contenus issus notamment des réseaux sociaux. Photos, vidéos, sons, tweets… Storify offre une véritable table de montage pour mettre en forme rapidement une véritable histoire. Facebook, les images, Youtube, tout est disponible sur un même écran ; on peut même faire une recherche depuis Google. On peut aussi éditer un Url sur cette même page. Pour intégrer un article dans le Storify, rien de plus simple, on le fait glisser de la fenêtre de droite vers la gauche et tout est cliquable. Quand on a publié, l’outil propose de twitter, facebooker l’article.

A quand des tarifs pour des reportages multimédia ?

Pour conclure, Nicolas Becquet nous a montré son dernier web doc sur des entrepreneurs qui ont fait faillite. Un travail de fond de 5 jours. « La clé du succès pour la presse demain, c’est le mix entre agréger des infos qui font du buzz et des contenus de qualité, d’investigation », a analysé Marie-Christiane Courtioux, présidente du Club de la presse de Bordeaux. En revanche, il y a une difficulté aujourd’hui pour les journalistes pigistes à vendre des reportages multimédia, car il n’existe pas de tarifs dans les rédactions », a fait remarquer Suzanne Galy, journaliste pigiste, ex-AEC. Cet atelier a beaucoup séduit. Nicolas Becquet a été chaleureusement applaudi par les journalistes du Club.

Nicolas César

Son site : http://mediatype.be/

 

Nicolas Becquet a réactualisé son KIT de reportage ( posté 18-01-2014)

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