Les Matins de l’APACOM recevaient jeudi 13 mars l’équipe du Journal des Entreprises : Patrick Richard, fondateur et actionnaire majoritaire et l’équipe bordelaise, Orianne Esvan et Yann Buanec, chef d’édition. Patrick Richard a rappelé les grandes dates de l’aventure : 2003, fondation du Groupe Manche Atlantique Presse avec le Télégramme ; 2005-2006, trois lancements tests lire la suite

Les Matins de l’APACOM recevaient jeudi 13 mars l’équipe du Journal des Entreprises : Patrick Richard, fondateur et actionnaire majoritaire et l’équipe bordelaise, Orianne Esvan et Yann Buanec, chef d’édition.

Patrick Richard a rappelé les grandes dates de l’aventure : 2003, fondation du Groupe Manche Atlantique Presse avec le Télégramme ; 2005-2006, trois lancements tests ; 2007-2008, lancement du réseau ; 2009, lancement du site ; 2010, nouvelle maquette, nouvelle formule ; 2012, le système bascule en totalité vers un desk central à Nantes ; 2013, il devient majoritaire et lance la radio.

journal des Entre1
Avant d’expliquer le choix d’une webradio en complément du mensuel (100.000 lecteurs mensuels) et du site internet (150.000 visiteurs uniques), il rappelle le contexte général de la révolution des médias.
La presse et les médias, y compris télés et radios, affrontent deux grands changements d’un coup, conjoncturel avec les effets de la crise de 2008 et la raréfaction de la publicité, et structurel, avec la numérisation et internet.

« La presse française se singularise par une capitalisation et une rentabilité insuffisantes. D’ici deux ans, selon lui, beaucoup de journaux auront disparu.
Inconvénient, la presse ne fait plus rêver ; au contraire elle fait peur aux investisseurs.
En contrepartie, le changement numérique permet de communiquer plus finement avec le public. Pour quelques années encore « small sera beautiful » !

Et de tordre le coup à quelques vieilles certitudes ou illusions récentes : entre hyper médias de masse et petites unités de niche, c’est la fin des mass médias classiques, la fin de la grand’messe de 20 heures, la fin des généralistes. Et l’échec de la gratuité.
Chacun consomme où il veut quand il veut sur le support numérique de son choix.

Ο-Un rythme individuel a pris le pas

sur les rythmes imposés.

 

Comment le vivre : le plus vite possible, mais « pas non plus en une course effrénée ». La notion de « Premier sur le coup » perd son sens.

Innover à défaut d’exporter

En 2003, il n’y a pas vraiment de presse économique structurée en France, soutient Patrick Richard. En complément des nationaux, Les Echos et La Tribune, la presse des Chambres de commerce et les journaux d’entreprise – aussi bien faits soient-ils -ne répondent pas aux critères journalistiques. Quelques initiatives locales se sont développées comme Objectif Aquitaine à Bordeaux.
On est encore sur du papier. On a beaucoup de retard !

Une des plus grandes rédaction éco de France

Aujourd’hui la rédaction compte 33 journalistes spécialisés – message aux écoles : « formez-en, on en manque« – et un certain nombre de pigistes. Pour 27 départements regroupés en 14 éditions locales. Une rédaction qui sait dialoguer et comprendre son sujet… à savoir les 198.000 entreprises françaises de 10 salariés… pas les 240 très grosses du CAC 40 ! Qui produit 30 sujets nouveaux par jour, selon la règle du « Nulle part ailleurs ». A Bordeaux, Yann Buanec et Orianne Esvan sont totalement maîtres de leur contenu. Yann-et-Orianne-540

 

« Les robots ne sont pas encore au point ! Je garde de vrais journalistes ».

Pas de modèle à suivre

Pour la ligne éditoriale, il fallait éviter le mélange des genres national-régional, ou encore, information générale-culture-économie. Le Journal des Entreprises revendique un positionnement unique et sans grande concurrence.
« Même à Bordeaux ? » interroge un auditeur.
Par ailleurs, sur le plan de la rentabilité, « la gratuité est mortelle », le choix du bon prix de vente de départ décisif.
Le Journal des Entreprises fait payer les seules informations exclusives.
Actuellement, l’abonné dispose d’un mensuel (11 livraisons) + 6 numéros Hors Série + l’accès au site.

Ο-La radio a de l’avenir

En 2013, Patrick Richard devient actionnaire majoritaire et décide de refondre entièrement le système, la rédaction, le desk et de lancer une webradio.

Pourquoi une radio ?
Parce que c’est un média chaud, amusant, parce qu’on peut à tout moment écouter la radio sur son smartphone, en direct ou sous forme de podcasts, dans les transports en commun.
Parce que les grands constructeurs automobiles remplacent les autoradios par des récepteurs numériques. Et donc, tant qu’à faire de donner la parole aux entreprises, autant qu’on les entende.
Pourquoi pas de télé ? Parce que c’est hors de prix et que ça ne marche pas vraiment en région. Si on n’a pas les moyens, on fait vite « cheap » !
Et la vidéo ? Inutile, si c’est pour filmer deux personnes face à face dans un studio ? Mais on n’exclut pas les reportages au sein de l’entreprise. On est en mesure de le faire.

La radio produit 24h sur 24 (« de la très bonne musique ») et quelques émissions vedettes, et spécialement « Les patrons flingueurs » qui sera rapidement portée à 45 minutes/hebdo et « Talents Aiguille », portraits d’entrepreneurs innovants.

Emission vedette : Les patrons tirent à boulets rouges sur les dossiers épineux !

Le Journal des Entreprises vend aussi son expertise sous la forme de « master classes » et n’écarte pas le développement du « brand content », à condition que l’entrepreneur apporte à l’ensemble un véritable plus enrichissant.

Le public de l’APACOM a naturellement demandé à qui s’adresser pour « passer » des infos.

A Yann et Orianne*. Ils se complètent et savent tout faire !

Marie Christiane Courtioux

http://www.lejournaldesentreprises.com/national/index.php

 

Orianne Esvan et Yann Buanec sont membres du Club de la Presse de Bordeaux.

Yann en est le trésorier 2014.

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