Le journaliste « localier » du quotidien La Marseillaise Philippe Pujol et un trio formé par Julien Fouchet, Sylvain Lepetit du magazine « Envoyé spécial » de France 2 et Taha Siddiqui ( absent à Bordeaux car dans l’impossibilité de venir d’Afghanistan), ont remporté, lundi 12 mai, à Bordeaux, le prix Albert Londres 2014, la plus prestigieuse récompense du journalisme francophone. Pourquoi Bordeaux ? lire la suite

Le journaliste « localier » du quotidien La Marseillaise Philippe Pujol et un trio formé par Julien Fouchet, Sylvain Lepetit du magazine « Envoyé spécial » de France 2 et Taha Siddiqui ( absent à Bordeaux car dans l’impossibilité de venir d’Afghanistan), ont remporté, lundi 12 mai, à Bordeaux, le prix Albert Londres 2014, la plus prestigieuse récompense du journalisme francophone.

Pourquoi Bordeaux ? Parce qu’Albert Londres, le grand reporter disparu en 1932 et connu pour son reportage sur le bagne de Cayenne, originaire de Vichy, avait pris la mer à Bordeaux. Une passerelle lui a été dédiée, officiellement inaugurée samedi par M. Juppé, maire de Bordeaux et la présidente du Prix Albert Londres, Annick Cojean.

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Un présidente rayonnante au moment de remettre les médailles aux lauréats 2014. (Photo Pierre Sauvey)

Pour la presse écrite, c’est Philippe Pujol, un reporter des fait divers de « La Marseillaise ». Son reportage par épisodes, comme une série du nouveau genre de polar social, « Quartier shit » raconte la vie des quartiers de Marseille appelés à tort quartiers Nord. C’est un événement et une reconnaissance à laquelle notre confrère osait à peine croire. Bravo au jury qui a voulu distinguer le travail parfois obscur des journalistes de proximité, et une écriture nerveuse et imagée, digne d’un scénario…on a entendu dans la foule qui se pressait à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, de flatteuses comparaisons avec le style de Céline (!).

Le Prix Albert Londres couronne aussi traditionnellement depuis 30 ans une œuvre de télévision. C’est une équipe d' »Envoyé Spécial » qui l’emporte avec un reportage sur  la recrudescence de la poliomyélite entre Pakistan et Afghanistan, « Guerre de la polio ». Julien Fouchet et Sylvain Lepetit on  travaillé longtemps dans cette région avant de pouvoir faire ce travail en longueur et profondeur grâce à la collaboration avec un journaliste local, Taha Siddiqi. Dans ce cas, le jury a voulu distinguer la ténacité de l’équipe face à un milieu hostile et de nouveaux formats journalistiques qui font de moins en moins de place à la réflexion, la préparation, le travail de reportage, montage…

Le message à la profession est fort.

Le grand reportage peut se faire à notre porte. Il faut résister à la moulinette actuelle des formats médiatiques.

Comme l’a indiqué Annick Cojean, c’est par le reportage qu’on ramènera le public aux journaux.

 

 L’interview de Philippe Pujol pour Club de la Presse de Marseille-Provence

 

 

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