La Source des Abatilles fête ses 90 ans le 20 septembre à Arcachon.

La nonagénaire est en pleine forme : trois ans après son rachat par Jean Merlaut et Hervé Maudet, les investissements et la nouvelle stratégie portent leurs fruits : nouvelle chaîne d’embouteillage, nouveau marketing, premiers marchés à l’export, ventes qui suivent la hausse du thermomètre, augmentation du chiffre d’affaires, partenariats prestigieux, tous les voyants paraissent au vert !

 

Jean Merlaut à gauche, Hervé Maudet au premier plan, sous le kiosque des Abatilles. Photo Pierre Sauvey
Jean Merlaut à gauche, Hervé Maudet au premier plan, sous le kiosque des Abatilles. Photo Pierre Sauvey

« Quand nous avons acheté la source en 2012, la société perdait de l’argent. En 2014 nous  avons atteint l’équilibre. Cette année, nous devrions devenir bénéficiaires. Fin août, nous sommes en hausse d’environ 9% par rapport à l’an dernier. Et nous venons de signer nos premiers marchés à l’export » se réjouit Hervé Maudet, le directeur général.

Les deux associés, qui viennent du monde du vin de Bordeaux (propriétaire de châteaux et négociant), ont investi sur un coup de cœur et élaboré une stratégie manifestement gagnante. La société (qui produit aussi l’eau « Source des Pins », puisée dans une nappe phréatique un peu moins profonde) avait appartenu à la famille Padoit entre 2008 et 2012, et auparavant à Nestlé (1991-2008) et Vittel (1960-1991).

La nappe phréatique des Abatilles, découverte lors d’une recherche de pétrole en 1923, par un ingénieur nommé Louis Le Marié, est exploitée depuis 1925. Puisée à -472mètres, elle est la plus profonde source d’eau minérale de France. « C’est une eau particulièrement pure et peu minéralisée, qui ne contient aucun nitrate. Elle a un passé d’eau thermale » rappelle Hervé Maudet. « C’est donc un grand cru de l’eau, et nous voulons la valoriser comme telle » explique Jean Merlaut. D’où l’idée de vendre, à côté des traditionnelles bouteilles de 1,5 litre, des bouteilles de type « bordelaise » de 50cl ou 1 l, en plastique ou en verre, destinées notamment à la restauration ou à l’export. D’où aussi la création d’une « Abatilles gazeuse ». Et la restauration du kiosque où les curistes venaient prendre les eaux.

Visite de presse de la Source des Abatilles organisée  par le Club de la Presse le 25 Août 2015. Photo Pierre Sauvey
Visite de presse de la Source des Abatilles organisée par le Club de la Presse le 25 Août 2015. Photo Pierre Sauvey

Jean Merlaut et Hervé Maudet ont aussi multiplié les partenariats qui affirment l’identité régionale de la source arcachonnaise : les Girondins, l’UBB, le Nouveau Stade, Bordeaux Fête le Fleuve…

Les deux hommes ont investi 2,5 M€ dans une nouvelle chaîne d’embouteillage qui a permis d’augmenter le rythme de 12.000 à 18.000 bouteilles/heure. Le nombre de salariés a pour sa part grimpé en 3 ans de 22 à 29.

Les Abatilles ont aussi misé sur un stand très remarqué à Vinexpo Bordeaux en juin pour gagner des marchés à l’export – une première dans l’histoire de la marque. Les premiers contrats ont été signés avec des distributeurs dans plusieurs pays européens, en Russie, en Asie, ou sont en cours de négociation aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. « Avec l’export, nous espérons gagner 20% de chiffre d’affaires dès 2016 » annonce Jean Merlaut.

En même temps que les Abatilles regardent vers l’avenir, elles n’oublient pas le passé. Un mini-musée rappelant les plus années folles de la source arcachonnaise sera inauguré le 20 septembre, en même temps que sera donnée la fête anniversaire, avec banquet, jazz et canotiers.

90 ans Abatilles

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