Marie-Christine Lipani, directrice adjointe de l’IJBA vient d’être élue au bureau national de la CNMJ, qui travaille sur l’évolution des métiers du journalisme. Elle anime aussi la commission « Etudes et Recherche » au Club de la Presse de Bordeaux. « – En tant que chercheuse, je travaille sur la formation des journalistes, mais surtout lire la suite

Marie-Christine Lipani, directrice adjointe de l’IJBA vient d’être élue au bureau national de la CNMJ, qui travaille sur l’évolution des métiers du journalisme. Elle anime aussi la commission « Etudes et Recherche » au Club de la Presse de Bordeaux.

« – En tant que chercheuse, je travaille sur la formation des journalistes, mais surtout sur l’égalité professionnelle dans les médias. Et notamment sur la place des femmes dans la gouvernance des organes d’information. » Marie-Christine Lipani, maître de conférence à l’Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA), a de nombreuses cordes à son arc, mais elle a toujours veillé à conserver une parfaite cohérence dans sa démarche.

Née à Rives-du-Gier près de Saint-Etienne, sa passion du journalisme l’a conduite à entrer au Progrès de Lyon en 1978, à l’agence de Saint-Chamond. « -La ville d’Antoine Pinay et d’Alain Prost, se souvient-elle, où je suis restée jusqu’en 1989. Ensuite j’ai travaillé à Paris avant de soutenir une thèse sur la presse quotidienne gratuite en 2005. Cela m’a amenée à examiner les modèles économiques des médias. Mais je m’intéressais déjà plus à la gouvernance de ceux-ci qu’aux seules pratiques journalistiques .»

Marie-Christine Lipani, à l’origine du Labloc

Sa formation universitaire d’origine était à Paris III, en sciences de l’information et de la communication.
« – Le fait d’être passée en presse quotidienne régionale durant de nombreuses années, précise-t-elle, m’a donné le goût de l’information locale, et je crois beaucoup à la valeur et à l’avenir de la presse et de l’information locale. »
Avec Patrick Eveno, professeur à la Sorbonne Paris I, et président de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI), elle vient de lancer, en mars dernier, un nouveau laboratoire scientifique. « – Le LABLOC, laboratoire de l’information locale, réunit des recherches sur l’innovation dans tous les médias locaux. C’est une structure d’information, d’échanges, de réflexion et de débats, à la fois entre les « pros » des médias, éditeurs, journalistes, et les chercheurs. »

Présidente de Médiactuelles, une association qui fait la promotion de l’égalité, Marie-Christine Lipani organise en novembre prochain, deux journées d’étude avec l’appui de l’Université et du MICA sur « L’invisibilité des femmes dans les médias : déconstruction des mécanismes d’exclusion. »
« – Ces journées seront axées sur deux thèmes, indique-t-elle, la place des femmes dans le sport, et leur place dans le monde de la culture. Avec d’autres chercheurs comme Jean-François Brieu, Rayya Roumanos, ou Viviane Albanga au sein du laboratoire MICA (Médiation, Information, Communication et Arts) à l’université Bordeaux Montaigne, nous travaillons particulièrement sur l’égalité professionnelle. »
Enfin, à  l’IJBA, dont elle est directrice adjointe,  elle crée en outre un diplôme universitaire de journalisme économique, domaine qui prend de plus en plus d’importance dans la profession.
Telle est la « stakhanoviste » sympathique et bien organisée qui va entrer à la Commission Nationale des Métiers du Journalisme. Gageons qu’elle saura y défendre avec force un principe d’égalité qui devrait être naturel, mais reste malheureusement loin d’être pratiqué dans tous les médias…

Jean-Pierre Spirlet

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