Rencontre des photographes au Club de la Presse de Bordeaux, le 31 mai 2013. (Compte rendu)   Une dizaine d’élèves du lycée professionnel Gustave Eiffel accompagnés par leur professeur et une vingtaine de photographes on assisté à l’atelier sur la tarification des prestations photographiques, des droits d’auteur, et le calcul d’un devis.   Pour lire la suite

 

Rencontre des photographes au Club de la Presse de Bordeaux, le 31 mai 2013.

(Compte rendu)

 

Une dizaine d’élèves du lycée professionnel Gustave Eiffel accompagnés par leur professeur et une vingtaine de photographes on assisté à l’atelier sur la tarification des prestations photographiques, des droits d’auteur, et le calcul d’un devis.

 

Pour calculer son prix, de prestation à la journée, il faut commencer par bien connaitre ses charges. Pour cela la nomenclature comptable nous aide en énumérant les différents postes à comptabiliser :

 

–       Valeur locative et charges de son local professionnel. Même si on a son bureau dans son appartement, il suffit de calculer cette valeur à partir de son loyer ou de la valeur locative de son bien. Une pièce de 10M² = 10% du loyer d’un appartement de 100 m²

–       Electricité, chauffage : idem

–       Les assurances obligatoires : Responsabilité Civile Professionnelle,  local pro, véhicule….

–       Téléphonie, fixe, portable, internet, frais de poste

–       Entretien, réparations.

–       Petit outillage, matériel de bureau, documentation.

–       Frais financiers, de gestion

–       Amortissement de matériel (photo, informatique, mobilier du breau….)

–       Frais de véhicule

A cela s’ajoutent les frais variables  en fonction de son activité (déplacements, par ex).

 

En prenant le total annuel de chaque rubrique et en le divisant par 12, on a une bonne idée de ses frais de fonctionnement par mois. Si on a pour 15.000 € de matériel photo et informatique (on y est très vite !), amortissables sur 3 ans,  cela représente un cout annuel de 5.000 € par an, soit 416 € par mois !

Chacune de ces rubriques se chiffre en quelques dizaines voir centaines d’euros par mois. La moyenne de ces frais calculée par une AGA (Association de Gestion Agrée) régionale, sur la base de ses adhérents auteurs photographes arrive au chiffre de 1.500 € de frais par mois. C’est une moyenne, certains photographes étant au-dessus et d’autres en dessous, mais elle est significative. Si on part sur la base de 20 jours ouvrés par mois, cela veut dire que le matin en se levant, il faut déjà provisionner 75 € avant de faire le 1er centime de bénéfice !

 

A cela s’ajoutent les charges sociales qui sont calculées soit sur le chiffre d’affaires (environ 20%) pour les assujettis à l’AGESSA, ou les auto-entrepreneurs, soit sur le bénéfice (BNC) pour les affiliés à l’AGESSA, et les cotisation retraite ( IRCEC-RAAP pour les auteurs). Au final, le BNC d’un auteur photographes représente en moyenne de 20 et 30 % de chiffre d’affaire.

 

Une journée de prises de vue, implique, au minimum,  un jour de post-production informatique. Le prix de journée demandé au client doit en tenir compte : Une prestation facturée 400 € la journée de prises de vues  couvre en réalité  2 jours de travail, ce qui revient à 200 € par jour. Sorti en moyenne les 20% de charges sociales pour les auto-entrepreneurs ou les assujettis à l’AGESSA, reste 160 €, ce qui au final, une fois sorti les frais ne donne même pas  le smic ! Le problème est que l’on ne fait pas 10 jours de prises de vues par mois, 12 mois par an. Il y a le temps consacré à l’administratif, le démarchage des clients, la gestion des archives, etc.

C’est pourquoi, l’UPP préconise un prix minimum de journée de 700 € pour pouvoir gagner sa vie : http://www.upp-auteurs.fr/faq.php?question=37

 

Si le client vous choisit pour la qualité de votre travail et vos compétences, il sera prêt à payer le prix.

Il convient d’avoir un bon rapport qualité/prix dans ses prestations mais il ne faut pas brader son travail, sous prétexte que le client dit pouvoir trouver moins cher (Il y a toujours moins cher que soi !)  C’est aux photographes à tenir les prix !!!

A travailler avec une tarification trop basse, on n’est pas pris au sérieux, et il est très difficile de remonter ses prix. Du coup le photographe est condamné à travailler au rabais  et ne peut plus s’en sortir.

 

Sur son devis, bien décrire sa prestation, la taille des fichiers livrés, les conditions d’utilisation (droits de reproduction), délais de livraison, détail de la facturation, préciser son statut, l’ Agessa, etc.

 

Cession des droits : On peut inclure une cession forfaitaire de droits dans la commande de reportage, ou  la séparer du reportage. D’ où l’importance de savoir ce que le client veut faire de vos clichés et d’ en tenir compte dans son « prix journée » si les droits sont inclus de manière forfaitaire.

 

Initialement les droits pour la première utilisation étaient inclus dans le montant des prises du vues et une facture complémentaire était établie pour les réutilisations.

Aujourd’hui on fait couramment des forfaits de cession de droits  limités à 3 ou 5 ans incluant différentes utilisations basiques : site internet, clichés non téléchargeable, flyers, photo décoratives pour les salons ou les bureaux, plaquette commerciales. Compte tenu de cette cession large de droits, il convient de ne pas brader son prix de journée si on inclus des droits forfaitaires !!!!

 

D’une manière générale, on exclut de ces cessions forfaitaires, la publicité avec achat d’espace qui est peu utilisée sur des reportages de corporate et qui, si elle devait se produire, ferait l’objet d’une facturation séparée tenant compte de l’importance de la campagne publicitaire ( voir barèmes UPP). Les clients comprennent très bien quand on leur explique qu’il est ridicule de payer des droits pour des utilisations qu’ils ne feront pas.

 

Autre exclusion à bien noter: la cession des droits à des tiers, dont la presse. Bien sur pour défendre son travail et la profession : Pourquoi vous racheter des droits ou vous  refaire faire un reportage si on peut se procurer gratuitement vos clichés auprès de votre client ?

Vous pouvez expliquer à vos clients que cette restriction vise aussi à les protéger : Une fois lâchées dans la nature les photos peuvent brouiller la communication du client  ( la photo sert à illustrer toutes sortes de chose sans rapport avec sa société) et peuvent même servir les intérêts de la concurrence.

Je cite régulièrement le cas personnel du reportage pour un syndicat viticole, dont, malgré le contrat, une partie des clichés a été envoyée à la presse. Quelques temps plus tard, un magazine utilisait ces photos «  gratuites »  pour un « spécial vins » et elles  illustraient différentes régions viticoles sans qu’une ligne ne parle de l’appellation à l’origine de ces photos !

 

Les droits de reproduction des photos dépendent de l’utilisation qui en est faite (presse, édition, communication, internet , TV, décor ),  du tirage et de l’importance de la photo dans la page. Se référer aux barèmes UPP.

 

Remboursement de frais : Si vous êtes soumis à la TVA, vos frais doivent être mentionnés HT majorés d’une TVA à 19,6 %.

Lors de l’utilisation d’un véhicule personnel pour un usage professionnel, il convient de tenir à jour un carnet de déplacement (agenda) sur lequel est inscrit le kilométrage du départ, la destination ainsi que le but du déplacement, et le kilométrage au retour. Cela permet de justifier de ses déplacements pro dans sa comptabilité.

Philippe Roy

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Le début d’après-midi a été consacré à un échange sur la sauvegarde informatique  de ses fichiers. Il en résulte :

 

–       Sauvegarder régulièrement les disques durs de ses ordinateurs, soit automatiquement soit manuellement sur des disques durs externes.

–       Etre attentif au bruit généré par son ordinateur ou un disque dur : de petits claquements réguliers sont signe d’une faiblesse du disque dur qui est en train de lâcher. Le dupliquer au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard !

–       Eviter de blinder ses disques de travail et leur laisser minimum 20% d’espace libre.

–       Sur son ordinateur réserver le disque C aux programmes et logiciels   en lui laissant un maximum d’espace libre et travailler sur un 2 ème disque qui peut être interne à l’ordinateur ou externe.

–       Vérifier régulièrement la saturation de ses disques et faire le ménage si besoin.

–       Ne pas garder les disques de sauvegarde dans la même pièce et si possible pas le même bâtiment que l’ordinateur (en cas d’incendie par ex).

–       Dépoussiérer son ordinateur plusieurs fois dans l’année : Les poussières accumulées par les ventilateurs sur les circuits finissent par perturber le fonctionnement de la machine !

 

Sauvegarde des photos :

–       Décharger directement ses cartes flash sur deux disques durs de marques différentes (pour éviter des problèmes de séries) qui seront dédiés aux fichiers bruts, les conserver  et les stocker en cas de besoins ultérieurs pour refaire un traitement ou comme preuve en cas de litige.

 

–       Pour des gros dossiers dont les traitements se font sur plusieurs jours, sauvegarder au quotidien son travail de la journée sur un disque de stockage temporaire.

 

–       Une fois le dossier bouclé, le sauvegarder définitivement sur deux disques durs de marques différentes et les stocker  en deux endroits distincts.

 

–       Se constituer une base de données  ( feuille Excel par ex) pour pouvoir retrouver facilement ses sujets sur les différents disques durs.

 

Stéphane Scotto – Philippe Roy

 

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La fin d’après midi a été consacrée à la  création  de la page Face-Book  « photographes pros d’Aquitaine – Charentes »

 

Aujourd’hui, tous les photographes amateurs ont une page Face Book et se présentent souvent comme « photographes » sans préciser qu’ils sont amateurs. A force, cela génère une confusion sur les réseaux sociaux et même au delà.

 

Nous avons décidé de créer une page Face Book pour mettre en avant le travail des photographes professionnels d’Aquitaine et de Charente.

http://www.facebook.com/photographesaquitaine

Cette page est indépendante de l’UPP. Il n’est donc pas nécessaire d’être adhérent à l’UPP pour s’y inscrire.

Elle agira aussi comme une plateforme pour mieux communiquer entre nous.

 

Une page est différente d’un compte perso. Les pages sont réservées aux artistes, sociétés, institutionnels, associations, etc…

Les pages sont publiques mais le ou les administrateurs d’une page n’ont pas accès aux données personnelles des abonnés (et vice versa).

Les pages FB constituent un très bon outil de communication. Et nous aurions tord de ne pas nous en servir, d’autant que c’est gratuit !

 

Nous vous rappelons qu’une page FB est accessible au public même sans posséder de compte (un peu comme un blog).

En revanche, pour faire partie de la page il est nécessaire de posséder un compte.

Cela se fait en 3 minutes et si vous êtes réfractaire à FB vous pouvez créer un compte que vous laisserez vide destiné uniquement à « liker » la page des photographes pros d’Aquitaine.

Si ce n’est pas déjà fait, nous vous conseillons aussi de créer votre propre page FB.

 

Concernant la page « photographes professionnels Aquitaine-Charentes » Tout le monde peut « liker » notre page mais seuls les photographes professionnels sont nommés administrateurs et peuvent donc publier leurs travaux et leurs actualités.

Pour que nous puissions vous nommer administrateur, vous devez d’abord « liker » la page puis envoyer par message privé (depuis la page) une preuve de votre activité en tant que professionnel (liens, carte professionnelle, n° de siret, etc…).

Une fois que nous avons eu la confirmation que vous êtes professionnel, nous vous nommons co-administrateur.

Il est demandé de ne pas s’approprier la page et de l’utiliser en bonne intelligence.

Pour le moment, la page est un peu vide mais cela va se remplir au fur et à mesure.

Nous conseillons à chaque photographe devenu administrateur sur la page de créer un album avec ses meilleures photos.

Quand la page sera plus complète, nous ferrons un gros travail de partage vers les institutionnels de la région, les collectivités territoriales et les médias.

 

Stéphane Scotto

 

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