Après celui des journalistes, et en attendant le forum des autres professionnels des médias, le Club de la Presse a organisé une rencontre avec les membres associés, chargés des relations presse ou de communication. Un dialogue fructueux auquel se sont ajoutés des étudiants de la spécialité « Depuis quelques mois, avec le conseil d’administration du Club, lire la suite

Après celui des journalistes, et en attendant le forum des autres professionnels des médias, le Club de la Presse a organisé une rencontre avec les membres associés, chargés des relations presse ou de communication. Un dialogue fructueux auquel se sont ajoutés des étudiants de la spécialité

« Depuis quelques mois, avec le conseil d’administration du Club, nous avons voulu réfléchir en commun sur notre fonctionnement, avec les différentes catégories de membres professionnels. »

Jean Berthelot de la Glétais, le président du Club de la Presse de Bordeaux a ouvert ainsi le second forum de discussion, réservé aux communicants. « Dans quelques semaines, nous en ouvrirons un troisième avec les autres membres, avant de mettre en place des actions du Club mieux adaptées aux demandes de chacun. Parmi ces projets, il y a l’idée de mieux aider ceux qui démarrent dans leur métier, ceux qui sont en état de précarité, ou qui souffrent de harcèlement à leur poste de travail, à commencer par les femmes. »

Une autre préoccupation est d’évaluer les relations entre journalistes et communicants. « Ces derniers sont nombreux à être membres du Club, ajoute le président, et c’est pour cela que nous avons souhaité ce débat. Car dans l’ADN du Club il y a les deux métiers, et les journalistes savent bien que les communicants sont l’une de leurs sources importantes.»

Il relève une anomalie qu’il veut combattre : « A Bordeaux certaines entreprises font appel à des sociétés de communication parisiennes, alors qu’il existe sur place des gens de valeur, parfaitement capables de faire le travail. Le tout est de les faire connaître. »

Il lance le débat sur une question à la salle : « Et vous, qu’attendez-vous d’un Club de la Presse ? »

Guillaume Petit, directeur de la nouvelle école de communication ISCOM relève que les étudiants lisent et voient assez peu les médias, et demande « si le Club peut être un facilitateur d’accès aux différents supports, par exemple avec des abonnements à demi-tarif ? ». Jean Berthelot de la Glétais répond que « c’est parfaitement possible, déjà nous avons accès à de nombreux titres, avec un objectif futur de 1800 titres de presse, en plus d’abonnements papier, comme Sud Ouest, et des accès TV avec France 3 sur le site. »

Magali Bignon, responsable de la communication de la Ville de Gradignan, s’interroge sur « le fonctionnement des journalistes pigistes, qui n’est pas forcément très connu. » Elle suggère que « des temps soient créés pour que les pigistes nous disent leur sensibilité, et que nous puissions échanger avec eux en groupe. ». Le président répond en expliquant la manière de travailler des pigistes, qui touchent souvent à plusieurs médias, et ne sont pas rattachés à une seule rédaction. Il indique que « nous allons par ailleurs collaborer avec l’APACOM, et organiser un speed-dating entre journalistes et communicants. Aujourd’hui, le Club a 30% de membres pigistes et cette proportion va croître fortement.»

Rencontrer les journalistes

Pour Michèle Walter-Canalès, du service communication de la Mairie de Bordeaux, « la base de notre relation avec les journalistes, c’est le respect de la liberté de la presse, et aussi la liberté du communicant de répondre : non, ça on ne l’a pas. Nous ne sommes ni amis, ni ennemis. Les journalistes écrivent ce qu’ils veulent. Si on a de bonnes infos, ils les répercuteront, selon un angle qu’ils choisiront. »

Magali Bignon demande si le Club peut impulser des visites de médias ? Il est répondu que l’APACOM en organise, mais que le Club pourrait initier des rencontres avec des journalistes. Sophie Vergnères, responsable Com à l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac, remarque que « le Club est très loin de Mérignac, en période de pointe il faut une heure et quart de trajet, donc j’ai besoin de savoir qui fait quoi et de contacter les journalistes par mail ou téléphone. Alors je suis sûre qu’il y a tout un écosystème de médias, mais il manque ce contact plus direct. » Elle avance l’idée « d’un annuaire du Club sur le Web, actualisé régulièrement, car les gens bougent. »

Un étudiant en Master Com confirme : « Chaque fois que j’ai eu des communiqués de presse qui ont fonctionné, c’est quand j’avais déjà rencontré les journalistes. »

Magali Bignon ajoute : « une actualité de la vie des médias, c’est super-important. » Il est rappelé à cette occasion que le site du Club met en exergue un suivi de l’actualité régionale des médias, avec notamment depuis septembre dernier une présentation de toutes les nouveautés.

Le débat évoque ensuite les formations qui pourraient intéresser les communicants, style « Comment rédiger un communiqué de presse efficace », ou « Comment le journaliste reçoit un communiqué », propose Leslie Meuraillon. Le président explique que les correspondants en région « ont moins à se battre pour des papiers, ils prennent plus de temps pour travailler sur le fond . Dans mes reportages, les sujets viennent à 80% de ce que je propose et à 20% de ce qu’on me demande. Et quand une relation de confiance est établie, le journaliste va d’abord se tourner vers les sources qu’il a bien identifiées». Ce que confirme Michèle Walter-Canalès : « Il ne faut pas dire : j’ai un super fichier, il faut connaître les journalistes. »

Cléolia Clergé, représentante des étudiants en communication au Conseil du Club, était chargée de noter les principaux axes de travail, pour lesquels des référents se sont proposés dans la salle. Il s’agit de « trouver des réductions aux abonnements des journaux, organiser des temps d’échanges avec les pigistes, visiter les médias locaux, connaître les changements au sein des rédactions et chez les communicants, organiser un atelier de speed-dating et des ateliers de formations thématiques, et prévoir des binômes de coaching avec des communicants. »

CONTACTS

Club de la Presse de Bordeaux, 9 rue des Capérans, 33000 Bordeaux

Coordinatrice : Laura Bonvalot

Tél. 05 56 44 03 65

Mail : contact@club-presse-bordeaux.fr

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