Communiqué de presse Mercredi 29 avril 2020   Un appel, 412 candidatures, 25 lauréats 25 lauréats désignés à l’issue de l’appel à projets lancé par le FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA pour soutenir les artistes face à a crise   Le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, à l’initiative de Bernard de Montferrand, son président, et de Claire Jacquet, sa lire la suite

Frac
Communiqué de presse

Mercredi 29 avril 2020

 

Un appel, 412 candidatures, 25 lauréats

25 lauréats désignés à l’issue de l’appel à projets lancé par le FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA pour soutenir les artistes face à a crise

 

Le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, à l’initiative de Bernard de Montferrand, son président, et de Claire Jacquet, sa directrice, a lancé le 8 avril 2020 un programme de soutien aux artistes face à la crise liée à la pandémie, sous la forme d’un appel à projets. Cet appel n’a été possible que grâce au soutien permanent au Frac de l’État et de la Région Nouvelle-Aquitaine. En 10 jours, 412 artistes ont répondu.

Au vu de la très grande qualité des réponses et de la mobilisation que cet appel a suscité auprès des artistes, nous avons pu augmenter le nombre de projets sélectionnés en passant de 20, initialement prévus, à 25 artistes bénéficiaires, grâce à la générosité de plusieurs mécènes.

Dans le contexte d’une « situation d’urgence » inédite, les artistes du champ des arts visuels étaient invités à réfléchir et à concevoir un projet, en écho à cette épidémie aux conséquences brutales, tant sur les plans humain et social, qu’économique et politique.

Le nombre et la diversité des projets reçus montrent combien les artistes se sentent concernés par la situation si complexe dans laquelle nous vivons et rendent compte de cette expérience vécue par tous, à l’échelle planétaire.

Pour inventer une nouvelle relation au monde et de « nouveaux gestes barrières » susceptibles de modifier à terme nos habitudes, les créateurs ont donné leur propre lecture de la crise, au moyen d’une multitude de médiums (peinture, dessin, photographie, performance, création sonore, sculpture, film…). L’ensemble des points de vue, sur ce présent menacé, témoigne, documente, interroge la période de confinement, synonyme d’enfermement et paradoxalement d’hyper-conscience, d’introspection et inversement d’ouverture vers des confins plus larges ou inconnus, prenant des accents tantôt dramatiques, tantôt grinçants, radicaux, provoquants, délicats, merveilleux ou désinvoltes. Au-delà de la stupeur et de la sidération, et dans la perspective du déconfinement, ils ont tracé des lignes de sens à ce présent et cet « après ».
Constatons en tous cas que le virus est loin d’avoir affecté la création ; l’énergie et l’inventivité des artistes sont un magnifique signal par les temps sombres que nous traversons.

Choisir 25 artistes lauréats parmi les 412 dossiers était un défi difficile à relever. Il a fallu faire des choix, entres critères objectifs et, sans doute, une part d’arbitraire.

Le jury, composé de quatre membres de l’équipe du Frac – Vanessa Desclaux, Claire Jacquet, Karen Tanguy, Émeline Vincent -, et de Suzanne Husky, artiste, a privilégié les projets répondant aux critères suivants : la lecture de la crise que nous traversons, l’originalité du projet et son lien avec la région Nouvelle-Aquitaine.
Aux artistes qui n’ont pas été sélectionnés, nous adressons nos sincères remerciements pour leur participation à cet appel à projets. L’ensemble des réponses a fait émerger une telle somme de réflexions, de formes, de sensibilités et de vécus, que nous ne pouvons y rester indifférents.
Au terme d’une semaine d’expertise et de débat sur ces 412 dossiers, les 25 lauréats sont :
Benjamin Artola, Ludovic Beillard, Johann Bernard, Carol Bîmes, Julie Chaffort, Jean-Luc Chapin, Laurie Charles, Christophe Clottes et Lúcia Leistner, Mona Convert, Bastien Cosson, Dalila Dalléas Bouzar, Bertrand Dezoteux, Céline Domengie, Maitetxu Etcheverria, Laurent-David Garnier, Coline Gaulot, Nino laisné, Mélanie Lecointe, Isabelle Loubère, David Malek, Marion Mounic, Nani$ôka Groupe, Barbara Schrœder, Laure Subreville, Corenthin Thilloy
Chacun d’eux recevra une enveloppe de 2000 €.

Cette aide exceptionnelle leur permet de continuer à exercer leur activité artistique, en développant leur projet tel qu’ils l’ont imaginé. Nous leur demandons de nous informer des suites qu’ils auront pu lui donner.

Chaque artiste bénéficiaire reste propriétaire de son œuvre. Une restitution de l’ensemble des 25 projets, sous une forme qui reste à définir, aura lieu en 2021.
Contact presse :

Cyril Vergès – Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, 5 parvis Corto Maltese 33 800 Bordeaux

+ 33 (0)7 62 43 52 59 // cv@frac-meca.fr

 

 

LES PROJETS

extraits des notes d’intention

 

Benjamin Artola

Né en 1987

Vit et travaille à Bidart (64)

Peinture – Animation

« La base de mon projet est de suivre les aventures d’un soleil par le biais d’une animation. On peut réinventer notre perception du monde et réussir à tordre la ligne d’horizon tel un magicien. Le soleil est un prétexte au voyage. (…) Je ne cache pas que l’envie de cette vidéo est de proposer une nouvelle manière de se calmer et retrouver une certaine présence au monde. » B. A.

Ludovic Beillard
Né en 1982

Vit et travaille à Sallebœuf (33)

Installation – Sculpture

« Lorsque je pense à cette période de confinement je pense à la répétition des mêmes gestes chaque jour et plus particulièrement à la mise en scène de ces gestes en vu de partager des moments avec des proches. Depuis peu j’ai commencé une série de boites en bois à mi-chemin entre les maisons de poupées, le théâtre de marionnettes et les maquettes. Chaque boite à pour vocation de mettre en scène une action simple, donner forme à une idée que l’on noterait le matin au réveil. » L. B.

Johann Bernard

Né en 1975

Vit et travaille à Bordeaux (33)

Photographie- Déambulation
« Dès que ce sera possible, je partirais me déplacer arythmiquement dans un vaste espace naturel à proximité, un lieu où le paysage peut passer en un instant de lunaire à bucolique, où la lumière change subitement, où l’effort physique et l’altitude agissent comme une drogue hallucinogène, un endroit ou l’humain ne fait pas le malin : La chaîne des Pyrénées. Je partirais en plusieurs temps, en compagnie des gens que j’aime, d’inconnus, ou seul. Les interactions physiques, paysagères et humaines créées par la

marche à pied, le vélo, l’ivresse et la contemplation se déplaceront vers une ou plusieurs séries de photographies. Cette matière celluloide sera la base d’un dispositif futur inconnu. » J. B.
Carol Bîmes

Née en 1972

Vit et travaille entre Bordeaux(33)

et Lège Cap-Ferret (33)

Photographie – Digital
« Club Bim, le travail si je veux. est un fantasme, une échappatoire, une proposition utopique et jubilatoire. Puisque mon temps m’appartient, en tant que GA (gentille artiste) instigatrice de ce projet je traque pour les recycler et me les approprier des images publicitaires du Club Med ayant marqué les esprits. Le projet est de développer une campagne publicitaire via la parution de publicités dans la presse locale et par l’installation d’affiche(s) dans l’espace publique, et conjointement d’en faire une association loi 1901 comme le Club Med à ses débuts. » C. B.
Julie Chaffort

Née en 1982

Vit et travaille à Bordeaux (33)

Film – Performance

« Il est temps maintenant, après le choc et la stupeur, de sortir et de mettre en scène dans ce paysage hors du temps. Filmer la ville et son architecture sans empreinte de civilisation, un oubli d’humanité grandeur nature… Aujourd’hui, j’ai demandé à mes amis comédiens, musiciens, performeurs, artistes d’aller dans la rue, en bas de chez eux et de performer un son, une musique, un chant, une danse, un geste qui correspond à leur confinement. A l’aube, sur mon vélo, je partirais à la conquête de la ville, telle une clandestine munie de ma caméra, mon trépied et mon micro pour glaner ce qui reste de nous, ici, dans la ville. » J. C.
Jean-Luc Chapin

Né en 1959

Vit et travaille à Branne (33)

Photographie

« Avec Felix Arnaudin c’est un dialogue entre deux époques que je souhaite débuter, ici entre La Vignolle photographie prise par Félix Arnaudin en 1896 et ma recherche actuelle sur la matière et la couleur. Cette photographie signera le début d’une série. Il s’agit dans une pratique d’arpentage et de veille, d’inscrire ces paysages non en tant qu’ils restent possibles, mais les inscrire à partir de leur réalité en tant que bien commun. » J.-L. C
Laurie Charles

Née en 1987

Vit et travaille à Bruxelles (Belgique)

Peinture – Textile

« Ce projet se compose comme une nouvelle série de peintures qui seront réalisée à partir des petits formats sur des grands formats explorant la tension entre un espace domestique froid, maniéré, hygiéniste, vidé de toute sa vie et sa cohabitation avec des éléments anatomiques, organiques ou végétaux renvoyant au vivant, mouvant, évoluant, imprédictible. (…) Notre société contemporaine

valorise la productivité, un corps qui fonctionne. Toute personne qui dévie de ce statut normatif de santé est par définition malade et doit être réparée. Dans ce confinement je me suis rapprochée encore de plus prêt de ce corps qui est le mien et de sa substance de vie qui coule et se déploie dans le réel qui l’accueille. » L. C.
Christophe Clothes et Lúcia Leistner

Nés en 1968

Vivent et travaillent à Pau (64)

Lecture – Performance

« Le projet que nous amorçons est une tentative commune de traversée que nous souhaiterions pertinent socialement, politiquement, écologiquement. Nous avons choisi comme repère un texte d’Élisée Reclus L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique, écrit politique d’un géographe. L’idée est d’en faire une lecture « reterritorialisée ». Nous avions les

raisons, nous avons l’occasion, nous cherchons la forme. » C. C. et L. L.
Mona Convert

Née en 1994

Vit et travaille à Lisbonne (Portugal)

Portraits d’artificiers

Film documentaire

« Un pays en flammes est un projet de film documentaire poétique, où se croisent feux d’artifices, études du vol des oiseaux, et manifestations politiques sur le territoire français (des gilets jaunes à la lutte contre la réforme des retraites). Portraits d’artificiers est une installation vidéo intrinsèquement liée à ce projet, dont elle constitue le développement le plus récent. Que signifie construire un feu dans un gigantesque espace de combustion potentielle ? C’est la question que veut poser la série Portraits d’artificiers, une série de portraits filmés où chaque artificier construit son propre « tableau » pyrotechnique dans un espace forestier qu’il a décidé d’illuminer. » M. C.

Bastien Cosson

Né en 1988

Vit et travaille à Bayonne (64) et Paris (75)

Peinture – Impression numérique

« Face à l’urgence, le remède que j’ai trouvé est celui de la continuité ; je travaille « dans le noir »,

sans ornières mais à l’aveugle. D’aucuns disent que ce n’est pas une crise, mais une catastrophe ; d’une crise on peut ressortir comme on est entrés. D’une catastrophe on ne ressort jamais comme avant. Pour comprendre un choc il faut d’abord l’éprouver avant de le digérer et enfin l’analyser. J’en suis à la toute première phase, celle où tout se confond. Donc j’avance en faisant ce que je peux. Je peins. J’oscille entre gravité et légèreté, je m’emmêle les pinceaux. Avec tout ça, je réalise une série de peintures, je prends plaisir à les regarder en me disant que plus tard elles me ramèneront à l’étrangeté d’aujourd’hui. » B.C.
Dalila Dalléas Bouzar

Née en 1974

Vit et travaille à Bordeaux (33) et Alger (Algérie)
Parlement des corps planétaires

Peformance

« Je propose un rituel dans lequel le corps sera en même temps l’enjeu et l’outil de réalisation. Dans lequel le corps récupère sa souveraineté et son pouvoir. Un rituel qui réactive le lien entre nos corps et le monde. (…) La performance-rituel se donne comme objectif de créer un nouveau lien entre le feu, le tronc d’arbre et un totem, 3 éléments symboliques afin de déterminer de nouvelles priorités dans notre façon d’être au monde. » D. D. B.-

 

Bertrand Dezoteux

Né en 1982

Vit et travaille à Bayonne (64)

Little bear at Goldilocks

Film d’animation

« Au moment du confinement, j’ai choisi de rester avec ma mère à Bayonne, dans une sorte de retour en enfance et une tentative de comprendre d’où est-ce que je venais. (…) Ce projet de film d’animation est une relecture du conte anglo-saxon « Boucle d’Or et les trois ours ». Ici, c’est le petit ours qui se rend chez Boucle d’Or. J’ai proposé à ma mère de représenter le monde que découvre cet ourson. En faisant appel à ses souvenirs d’enfance, elle nous montre l’univers d’une petite fille à la campagne dans les années 1960 au Pays Basque. Une vie simple et isolée, auprès de sa famille, entourée d’animaux, au milieu d’une nature foisonnante et généreuse. » B. D.
Céline Domengie

Née en 1976

Vit et travaille à Villeneuve-sur-Lot (47)

La Poudrerie

Photographie

« 1939, Sainte-Livrade, Lot-et-Garonne. Dans les premiers jours du mois d’octobre, 80 familles de paysans sont expropriées. Début novembre, la construction d’une poudrerie est entreprise. Six mois plus tard, près de 5000 ouvriers, majoritairement des réfugiés espagnols, ont construit une soixantaine de bunkers dédiés au stockage des explosifs (…). Mais à l’été 1940, le chantier est stoppé et restera inachevé. (…) J’explorerai ici les questions soulevées par cette construction inachevée en développant un travail d’images numériques et argentiques (grand format) dans deux directions : d’une part l’architecture de ce qui reste aujourd’hui de la poudrerie (cathédrale en ruines, bunkers devenus habitations et camp) et d’autre part le paysage des sols cultivés. Les rencontres avec les habitants et l’attention au milieu disposeront les bases de cette recherche, pour la création d’un récit en images, sensible et critique. » C. D.
Maitetxu Etcheverria

Née en 1975

Vit et travaille à Bègles (33)

Photographie

« La période que nous traversons, nous rappelle combien notre modèle agricole est mis à mal par cette pandémie. La sollicitation d’une main d’œuvre locale est une conséquence directe de la crise que nous traversons. Mon projet propose de mettre en lumière cette réorganisation du travail sur différentes exploitations par le biais de photographies de paysages agricoles et portraits de ces nouveaux saisonniers. » M. E.

 

Laurent-David Garnier

Né en 1970

Vit et travaille La Rochelle (17)

SENS-COMMUN

Sculpture

« Mon projet nommé SENS-COMMUN est la conception d’un drapeau en gel de cellulose. Un rappel, ralliement aux « gestes-barrières » du non-retour au business-as-usual phallo-centré. Un SENS-COMMUN qui ne serait pas l’expression d’une seule vision du monde qui se prendrait pour la vérité toute entière. Un drapeau-alerte-repère. » L.-D. G.

Coline Gaulot

Née en 1986

Vit et travaille à Bordeaux (33)

Installation

« Et nous voilà sommés à tout bout de champ de réussir ce moment, de trouver des solutions individuelles, d’être réactif, d’être présent, d’être généreux, d’être épanoui même parfois quand tout nous pousse et nous retient dans cette faille temporelle et ontologique. J’ai alors décidé de continuer ma recherche sur la notion de perte, de fêlure. Le motif du drapé, les matières-lumières sont annonciateurs de réflexions diverses que je cherche à formaliser. Le drapé, est un accessoire de décoration, comme rideau, la séparation entre extérieur. L’espace intime devenu roi donne envie de le partager. Le drapé est aussi ce qui sert à dissimuler, corner, habiller. Cacher le corps qui est si absent dans cette période de confinement solitaire. » C. G.
Nino Laisné

Né en 1985

Vit et travaille à Madrid (Espagne) et Libourne (33)

Humana fragilità
Broderie – Textile

« L’impossibilité de mettre en œuvre mes pratiques habituelles, que sont principalement la mise en scène et la vidéo, éveillent en moi le désir de revenir à une activité manuelle, artisanale, qui pourrait éclore dans un contexte domestique. Je m’identifie alors à Pénelope. C’est donc cette citation tirée du Prologue de Monteverdi que je broderai chaque jour du confinement.
« Je suis chose mortelle, humaine créature

En vain je cherche un lieu à l’abri des dangers,

Car la Fortune se joue de notre frêle vie. »
Source d’apaisement, ce geste artisanal et répétitif laisse tout loisir de penser, de se projeter, d’imaginer une possible suite. » N. L.
Mélanie Lecointe

Née en 1979

Vit et travaille à Aixe sur Vienne (87)

Habiter la Terre

Installation – Vitrail

« Mon projet artistique pour le confinement est de construire une Kerterre (écocostruction

de paille-chaux-terre-sable) et d’y réaliser des vitraux. C’est pour moi le moyen de répondre à deux besoins fondamentaux pendant cette période

de crise : créer et habiter. » M. L.
Isabelle Loubère

Née en 1965

Vit et travaille à Sabres (40)

Texte – Archives – Photographies

« Enfermée dans ma maison près du village natal de mon oncle j’ai décidé de parler avec mon père par mails et de rechercher les photographies concernant son frère. C’est une introspection familiale. J’aimerais, à travers les notes laissées par mon père, repartir sur les traces de ce fils sacrificiel. En partant du village de mon oncle, j’aimerais retracer l’itinéraire de celui-ci et sa sensation de la découverte de ce nouveau pays, pour lui qui n’avait jamais voyagé. Je ne connais pas l’Asie mais je peux raconter à travers ce que j’imagine de ce pays sur lui. C’est ce que je voudrais retranscrire, à travers un journal adressé à cet oncle disparu. » I. L.

David Malek

Né en 1977

Vit et travaille à Poitiers (86)

Octagon

Peinture

« La semaine suivant la déclaration du confinement, j’ai réalisé une petite peinture d’un octogone chromé sur fond noir. J’en suis devenu obsédé ! S’agit-il d’un logo abstrait du coronavirus ? Ou un symbole de notre confinement ? Une icône menaçante de la période que nous vivons ? Ou un appel à l’idéal d’un monde post-capitaliste (question que cette crise met en avant) ? Je voudrais en réaliser toute une série, dont la première servira de prototype. Je voudrais en faire des petits, des moyens et des grands formats. » D. M.

 

Marion Mounic

Née en 1992

Vit et travaille à Sète (34)

Installation

« La situation actuelle de confinement me renvoie à mes expériences marocaines. Lorsque je suis à Tanger, je passe beaucoup de temps dans la cuisine de la maison familiale par devoir. (…) En portant une attention particulière aux propriétés sonores de chaque élément, cocotte-minute, cafetière, bouilloire, plaque électrique…, je souhaite créer des variations musicales pour former une consonance. Chaque son produit par ces éléments sera amplifié et maîtrisé par des micros, variateurs et minuteurs. Une installation faite d’ustensiles, de récipients et d’appareils de cuisson traditionnelles et de capteurs sonores innovants. Une œuvre qui s’adresse dans un même temps à notre mémoire intime et collective, car si le silence et l’absence des corps y règnent, l’œuvre nous renvoie au caractère convivial, créatif et potentiellement émancipateur de ces lieux où s’échangent paroles, où s’opèrent tours de passe-passe et autres plans d’évasion imaginaires et poétiques. » M. M.

Nani$ôka Groupe

Collectif

Floirac (33)

Multimedia

« Durant le confinement Nani$ôka groupe va écrire une série de contes mêlant humains, animaux, végétaux, esprits et entités numériques. Ces contes, écrits à partir de réelles anecdotes numériques, seront produits pendant la période de confinement. Ils seront mis en ligne sur les comptes facebook et instagram de Nani$ôka groupe. Nos abonné.e.s seront invité.e.s à contribuer au récit grâce aux masques numériques que nous allons créer. Nous souhaitons ainsi proposer aux utilisateurs de ces réseaux d’incarner, interpréter et diffuser nos contes qui deviendront des récits collaboratifs. » N. G.
Barbara Schœder

Née en 1965

Vit et travaille à Teuillac (33)

Saprobionte
Sculpture

« Je voudrais présenter une sculpture en silicone que j’ai baptisée « Saprobionte » en hommage au champignon lignicole, métaphore de la thématique du moment.

« Saprobionte » se nourrit de matières organiques en décomposition, qu’il transforme en matière minérale. Par ce processus, il nous parle de la fragilité de notre existence mais aussi de l’espoir au coeur de la destruction d’une terre avec la possibilité d’une rédemption. » B. S.
Laure Subreville

Née en 1993

Vit et travaille à Bordeaux (33)

Fortuna

Film

« Fortuna est un film insulaire où la frontière entre la terre et l’eau se chevauche. C’est un voyage initiatique et intérieur où les hommes se confrontent à l’isolement et à l’attente. Le film est en cours de réalisation. Le titre Fortuna fait référence au mythe de la roue de la fortune, célèbre au Moyen-Âge. Symbole des mutations des conditions sociales, ce récit circulaire nous apprend que le monde est en constante mutation. » L. S.
Corenthin Thilloy

Né en 1995

Vit et travaille à Limoges (87)

Film

« Je souhaite parler d’une forme d’existence, de rapport à la nature, au territoire environnant. Je souhaite parler de vent, de pluie, entendre le craquement des arbres et donner la parole à ceux qui résident au sein de tout cela, notamment les paysans, étant convaincu qu’ils possèdent la clef des portes de notre salut. Je souhaite réaliser des enregistrements sonores et surtout vidéos de chants et techniques d’appels aux troupeaux. J’ai trouvé une place en Savoie, ce qui me permettra de faire naître le projet. L’idéal sera de produire un ensemble d’enregistrements vidéos, composés de témoignages et de chants, afin de rendre compte du rapport de ces derniers avec la manifestation, avec une certaine forme de révolution chantante. Ces chants seraient comme de véritables outils face à une uniformisation de masse de plus en plus grandissante, dévorant peuples et cultures. » C. T.

Logo vins de Bordeaux