En 2014, la campagne des élections municipales se jouera beaucoup sur Internet. Comment les politiques utilisent-ils les nouveaux médias ?  Le Club de la presse a décidé de s’intéresser aux stratégies numériques des différents candidats et vous propose une enquête en plusieurs volets. Deuxième partie de notre enquête avec un focus sur le dernier né lire la suite

rouveyreEn 2014, la campagne des élections municipales se jouera beaucoup sur Internet. Comment les politiques utilisent-ils les nouveaux médias ?  Le Club de la presse a décidé de s’intéresser aux stratégies numériques des différents candidats et vous propose une enquête en plusieurs volets.

Deuxième partie de notre enquête avec un focus sur le dernier né des réseaux sociaux, « Bobler », utilisé par le candidat socialiste à la mairie de Bordeaux, Vincent Feltesse. Le responsable de sa campagne numérique, Matthieu Rouveyre, nous présente son fonctionnement dans les moindres détails.

Aujourd’hui, pour sa campagne numérique, Vincent Feltesse utilise tous les réseaux sociaux. Parmi eux, Bobler, pouvez-vous nous présenter ce nouvel outil ?

Matthieu Rouveyre : Avec Bobler, l’idée est d’enregistrer un court mémo vocal (2 minutes maximum) et de le partager à la manière d’un statut Facebook. Le réseau social tague la géolocalisation, ce qui permet aux connectés qui se trouvent autour de l’auteur d’être alertés quand une « bulle vocale » a été publiée à proximité. Le faible nombre d’utilisateurs de Bobler limite pour le moment l’intérêt de cette option, mais cet outil pourrait connaître une large appropriation dans un futur proche et c’est assez excitant d’être parmi les utilisateurs pionniers. Dans tous les cas, les mémos vocaux sont accessibles directement (pas besoin d’être inscrit à Bobler) sur le site Internet. Et un petit cocorico au passage, car ce réseau social est l’œuvre d’une société française (qui porte le même nom).

Qu’apporte Bobler au candidat dans le cadre de sa stratégie numérique ? 

Matthieu Rouveyre : Vincent Feltesse a rapidement pris en main Bobler et a publié une vingtaine de ses mémos. Bobler est un outil exigeant. Exigeant, car pour être intéressante, la bulle vocale doit capter une émotion. C’est par exemple le cas d’une impression que laisserait Vincent Feltesse à telle rencontre ou tel évènement. Exigeant aussi, car il faut synthétiser en 2 minutes maximum ce qu’on veut exprimer et compte tenu de l’agenda chargé du candidat, il n’est guerre pensable de s’y reprendre à plusieurs fois. Enfin, avec Bobler, pas de triche car c’est forcément le candidat qui « bulle ». Sur Facebook ou Twitter, vous n’êtes jamais certain de savoir qui est derrière un statut ou un tweet, alors qu’avec Bobler, sauf à trouver un bon imitateur, vous n’avez aucune chance de faire passer quelqu’un d’autre pour Vincent Feltesse.

Quels est l’impact de Bobler dans la campagne numérique de Vincent Feltesse ?

Matthieu Rouveyre : Il y a deux manières de mesurer l’intérêt qu’ont les gens pour les mémos vocaux de Vincent Feltesse. D’une part la liste de ses abonnés. Elle est réduite, car il s’agit pour la plupart de geeks, des personnes inscrites sur Bobler et qui ont par ailleurs un certain intérêt pour la politique. Ils sont une cinquantaine. En revanche, les statistiques nous apprennent que les bulles de Vincent Feltesse sont écoutées par un nombre très supérieur à celui de ses seuls abonnés. Ainsi, environ 1 100 internautes écoutent une bulle lors des premiers jours de sa diffusion.

Bobler est un outil complet et qui propose un vrai plus par rapport aux autres réseaux sociaux. Il lui manque seulement un peu de notoriété et une appropriation conséquente, ingrédients indispensables à son succès. Par ailleurs, un déploiement sur les autres smartphones que les iPhone serait un véritable atout. Dans tous les cas, avec Bobler, on peut imaginer une nouvelle manière de s’exprimer sur la toile autrement que par des statuts et des tweets. Cette forme d’expression pourrait vraiment être la prochaine manière de communiquer sur la toile. C’est tout ce qu’on souhaite à ses créateurs.

Interview : Nicolas César

http://www.bobler.com

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