Jeudi 19 décembre, Suzanne Galy, journaliste multimédia indépendante, a proposé une formation aux nouvelles formes narratives aux adhérents du Club de la presse Ils étaient neuf adhérents du Club ce matin présents à 9 h à cet atelier sur les nouvelles formes narratives. Un chiffre, qui montre bien le besoin de formation sur le journalisme lire la suite

Atelier formes narratives au ClubJeudi 19 décembre, Suzanne Galy, journaliste multimédia indépendante, a proposé une formation aux nouvelles formes narratives aux adhérents du Club de la presse

Ils étaient neuf adhérents du Club ce matin présents à 9 h à cet atelier sur les nouvelles formes narratives. Un chiffre, qui montre bien le besoin de formation sur le journalisme multimedia. Car, les lecteurs sont désormais multi-écrans et multi-plateformes. « Notre idée, avec Marie-Christiane Courtioux, présidente du Club est de monter un cycle de formation permettant d’élaborer un projet journalistique innovant pour le Web », a expliqué Suzanne Galy, en préambule. Ce serait le « Lab du Club de la presse ». « L’objectif final est d’être capable de produire un projet éditorial web vendable à une rédaction dans une démarche collaborative à l’issue de la formation », a-t-elle poursuivi. Cela représenterait au total 1 journée et 5 demi-journées non consécutives.

Des besoins et des profils variés

Chacun des adhérents a commencé par se présenter et exposer ses envies. Les pratiques sont très différentes. Malika Ouaddah, par exemple, journaliste à Aqui.fr et My Global Bordeaux a déjà ouvert un blog sous WordPress. Edith Lelleu, pour sa part, journaliste de presse écrite avec quelques expériences vidéo, a un projet de site Web sur la rénovation du patrimoine bâti. Autre exemple, Elsa Dorey, journaliste à Cap Sciences, qui a récemment découvert les Timeline, a besoin d’évaluer son niveau.

Multimédia et interactivité, les clés du nouveau journalisme

Lors de cette première séance, Suzanne  Galy a présenté plusieurs plateformes web permettant une narration innovante de l’information. Cette narration innovante se résume en deux mots : multimédia et interactivité. Ce qui suppose de réfléchir différemment sur les angles et modes de traitement possibles d’un sujet. Marie-Christiane Courtioux a fait part de son enthousiasme à utiliser des outils comme Storify pour mettre en valeur des infos. « C’est très excitant. Je veut transmettre cette appétence à produire des choses », a lancé Suzanne Galy.

Attention au respect du droit d’auteur

Première question : qu’entend-on par notion de multimédia ? « C’est comment solliciter plusieurs interfaces de nature différente dans un même produit éditorial », précise-t-elle. Quant au transmédia, c’est une idée de décliner sur plusieurs médias une histoire. A ce titre, il faut rester vigilant sur la question du droit d’auteur. Un guide pour respecter le droit d’auteur sur Internet, mais aussi les licences libres sont disponibles sur le site de l’AEC. Dans le cadre des licences libres, il n’y a qu’une obligation de citations, « qui n’est pas souvent respectée », observe Suzanne Galy.

Les nouvelles tendances décryptées par les gourous du Web

Pour savoir quels sont les « bons » outils à utiliser, il faut faire sa veille et il est utile d’aller sur les blogs des gourous du Web comme Fred Cavazza, qui repère les tendances du Web. Selon les dernières recherches de  Marie-Christiane Courtioux, trois tendances se dessinent actuellement : les communiqués de presse  sont morts, même chose pour les sites Web. Et, les réseaux comme Linkedin et Viadeo ne sont pas considérés comme des réseaux d’influence. Elle a fait remarquer au passage « qu’ il y a moins d’un an, j’ai vu tous les sites web intégrer une fenêtre vidéo ». Même Instagram s’est mis à la vidéo. Des vidéos de 6 secondes. L’enjeu, c’est comment capter l’attention du lecteur, autrement qu’à travers du texte. C’est à dire des interfaces visuels, interactifs et permettant le partage de l’info.

De nouvelles plateformes, l’exemple de Thinglink

« Le luxe pour un journaliste Web, aujourd’hui, c’est de travailler avec un développeur », a mis en avant Suzanne Galy. C’est une vraie évolution culturelle dans les rédactions. Et, les nouveaux outils – diapos sonores, infographies interactives… – sont plaisants et stimulants. Elle nous a montré un outil original Thinglink, qui permet de mettre des points de « clic » dans une photo avec des informations, des liens… Le Monde s’en est servi pour présenter l’entourage du président de la Corée du Nord. « L’avantage avec un média comme celui-là, est que l’on n’a pas besoin de créer des contenus originaux. On a aussi accès aux créations des autres et que c’est gratuit », a souligné Suzanne Galy. Sud Ouest l’a aussi utilisé pour raconter la chronologie du pont Jacques-Chaban-Delmas. En live, Marie-Christiane Courtioux et Philippe Loquay ont fait un test sur le site du Club de la presse disponible ici.

Créer une Timeline avec Dipity

Autre outil, Projeqt, le « powerpoint » du web pour mettre en valeur, assembler les éléments que tu crées sur d’autres logiciels.
Ou encore Dipity pour trouver et créer des Timelines interactives. Le Monde l’a fait sur la marche des Arcelor Mittal de Floranfe avec une représentation sous forme de chronologie, des liens vers la marche avec des fonctionnalités de partage et la possibilité de situer l’événement sur une carte. Dans le même genre, timeline.js a été utilisé par Le Monde pendant la campagne présidentielle. Ici, on construit la timeline à partir d’un tableur. On rentre la date de l’événement et on va pouvoir intégrer un lien vers un média. « C’est plus souple que Dipity, par contre, on n’a pas d’emblée perception du rendu final », a commenté Suzanne Galy.

La carte, compagnon de route de l’info

A ne pas oublier non plus les outils de Google : tout est concentré sur mediatools. Parmi les moyens de plus en plus utilisés sur la toile, la carte, comme outil de navigation dans l’information. « Mais, les cartes qui ont le plus de succès, ce sont les cartes interactives des radars, sans intérêt journalistique », a fait observer Suzanne Galy. Elle a également évoqué la montée en puissance de l’open data. Ceci étant, « il ne faut pas utiliser vos contenus multimédia comme un argument pour générer du trafic. Pour l’heure, il n’y a pas forcément de corrélation », a-t-elle prévenu. L’atelier, qui s’est poursuivi jusqu’à 17 heures avec des travaux pratiques, fut très participatif et riche. La suite dans quelques semaines, en 2014.

Nicolas César

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