Reporters sans frontières : un combat quotidien et mondial pour la liberté de la presse

15 janvier 2015

Reporters Sans Frontières  était bien dans la manif ! Certains commentateurs avaient cru pouvoir affirmer le contraire. Il est vrai que Christophe Deloire, directeur de  l’ONG, avait pris clairement ses distances avec toute récupération et la présence de chefs d’Etats très éloignés de la liberté de l’information dans leur pays. Philippe Loquay, secrétaire général du Club lire la suite

Reporters Sans Frontières  était bien dans la manif ! Certains commentateurs avaient cru pouvoir affirmer le contraire. Il est vrai que Christophe Deloire, directeur de  l’ONG, avait pris clairement ses distances avec toute récupération et la présence de chefs d’Etats très éloignés de la liberté de l’information dans leur pays.

Philippe Loquay, secrétaire général du Club de la Presse de Bordeaux se trouvait lui-même aux côtés des manifestants, tels que Jérôme Bouvier ou Jean-Marie Charron et des militants de RSF, d’où il a pu capter l’image des slogans et des T-shirts que RSF n’a pas manqué d’imprimer et de vendre. Simplement, ils étaient dans le cortège alternatif « Bastille », aux côtés du Front de Gauche, des Kurdes, et en effet, pas aux côtés des officiels et des grands de ce monde ! Ni le président, ni le directeur général de l’ONG n’étaient d’ailleurs dans ce groupe.
Quelques dissensions, des nuances dans l’appréciation de la riposte ?

Restent les prises de position médiatisées et une stratégie de communication très élaborée.

Mercredi dernier, une semaine après l’attentat, jour de parution du numéro des « survivants », RSF s’énerve et dit son écoeurement devant les bousculades aux kiosques à journaux, et la découverte d’une spéculation et d’un quasi marché noir du titre et du numéro en rupture de stocks.

 

En fait, depuis toujours et sa fondation par Robert Ménard et quelques autres,Reporters sans Frontières joue sa propre partition dans un combat quotidien, mondial, tragique, comme le montrent les images et les thématiques choisies pour les clips de ses campagnes de sensibilisation.

« Suite à l’attaque contre Charlie Hebdo, RSF mobilise l’opinion publique autour de nouveaux visuels diffusés sur les réseaux sociaux. »

CHARLIE VIVRA

France 2 (entre autres) les a diffusés jeudi dans la tranche vedette de TéléMatin.

 

Pour RSF, la Liberté de la presse et la défense des journalistes est un combat permanent. Le premier baromètre de la Liberté de la Presse 2015, qu’elle publie affiche déjà 8 journalistes tués !
Mais rappelle sans cesse les situations tragiques recensées dans le monde.

 

Un clip du 15 décembre 2014 met en scène une situation qui n’a rien d’une fiction :
CECI N’EST PAS UN CONTAINER, C’EST UNE PRISON

Et puisque le débat  est ouvert sur la question des mesures « anti-terroristes », il sera intéressant de se rappeler la position de RSF telle qu’elle s’est exprimée à l’occasion du Prix Caen-Calvados des Reporters de guerre.

Non à un Patriot Act à l’américaine, et plus tard après les attentats, le souhait de  l’inscription dans la loi d’un droit au blasphème.