L’adjointe au maire de Bordeaux en charge de la politique du logement était interviewée par Clémence Blochet, au Club, pour le témoignage qu’elle vient de publier aux Editions Mobilibook. « Bordelaise, mère de trois enfants préados et ados, un vrai bonheur ! Et fonctionnaire, je n’ai jamais travaillé ailleurs que sur la métropole de Bordeaux depuis lire la suite

L’adjointe au maire de Bordeaux en charge de la politique du logement était interviewée par Clémence Blochet, au Club, pour le témoignage qu’elle vient de publier aux Editions Mobilibook.

« Bordelaise, mère de trois enfants préados et ados, un vrai bonheur ! Et fonctionnaire, je n’ai jamais travaillé ailleurs que sur la métropole de Bordeaux depuis 18 ans. » Cette période correspond pour Alexandra Siarri à son entrée en politique, à l’occasion d’une rencontre avec Alain et Isabelle Juppé lors d’un colloque sur « Ecologie numérique et place du citoyen« .
« J’ai été impressionnée par cet homme et par la suite, quand il m’a proposé d’être sur sa liste, pour moi c’était une chance, une opportunité. »
A l’époque elle était chargée des dossiers du co-habitat et de l’énergie, aujourd’hui elle est responsable de la politique du logement. A Clémence Blochet qui relève les passages de son livre sur ses débuts, et lui demande pourquoi elle a voulu choisir l’action politique, elle répond que son engagement « est au contact des gens, pour agir, comprendre pourquoi ils sont vulnérables, et faire que le nombre de personnes en difficulté soit le moins important possible . Pourquoi ai-je voulu raconter ce parcours du combattant ? Parce qu’aujourd’hui l’image de l’élu est décriée, je voulais décrire ma trajectoire. L’idée que l’on se fait de l’élu farci d’avantages et qui va de petits fours en petits fours est extrêmement fausse. Je voulais, sans fard, montrer les différentes étapes, à l’ombre d’un grand homme politique, qui laisse les gens s’exprimer et donner tout leur potentiel. »

Une ville apaisée

Comment voit-elle Alain Juppé ? « Il n’est pas dans un jugement personnel, il reçoit les retours de l’extérieur et dit s’ils sont favorables. Il faut sans cesse alimenter sa machine de preuves, de témoignages. Mais il laisse à son entourage la possibilité de développer des projets. Il trace les grandes lignes et c’est à nous de donner corps, d’apporter vie, de remplir. C’est un grand serviteur de l’Etat, il accepte les intelligences différentes de la sienne, il n’est pas dans la toute-puissance.»
Alexandra Siarri n’oublie pas ce qu’elle doit à son mentor : « En deux mots, filiation et émancipation, dit-elle, il m’a permis de cheminer dans mes convictions. Et d’être libre. »
Et comment cette démarche rejoint-elle Bordeaux ? « Personne ne peut le nier, c’est une ville apaisée, il n’y a aucun endroit où l’on ne puisse aller se promener, même tard le soir. Je mets cela au crédit de l’histoire de la ville, de Montesquieu, des Girondins, et Alain Juppé a repris cela en l’accélérant. Il l’a intensifié. A Bordeaux il y a des figures de la vie associative qui sont très actives et participent à cette image. Ici, un rapport de confiance a toujours régné avec les acteurs de terrain et je suis très fière de la Ville et des acteurs que nous avons. »
Pour autant, elle ne souhaite pas que Bordeaux en reste à l’image de carte postale parfois véhiculée par les touristes. « Alain Juppé a totalement embelli la ville, mais les gens ne viennent pas seulement pour faire du vélo sur les quais. C’est parce qu’il y a tout un modèle de développement, qui doit beaucoup aux acteurs de terrain. »
Son livre évoque abondamment sa délégation au logement : « Un programme se dessine, je voulais en parler. Cela donne une vision de ce qui reste à faire. Dans l’épilogue, j’ai essayé de dire que rien de ce que j’ai écrit ne se retrouve pas dans les débats locaux. C’est acté, et c’est pensé. »

« Bordeaux est avenir » par Alexandra Siarri, Editions Mobilibook, Bordeaux.

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